Il y a comme ça des petites infos qui prêtent à sourire. Celle-ci en fait partie. Pourtant au départ rien n’était drôle dans cette histoire. Ce dimanche 21 février 2016 un hélicoptère dépendant du SAMU-71 est tombé en panne sur un axe routier majeur alors qu’il se préparait à redécoller, bloquant ainsi durant quelques heures la circulation dans toute une partie de la Saône-et-Loire. L’appareil en question est un biturbine Eurocopter EC135.
Au départ un carambolage sur un tronçon local de la célèbre RCEA (pour Route Centre-Europe-Atlantique) impliquant trois voitures dont deux en choc frontal. Les sapeurs-pompiers et équipes du SAMU présents sur les lieux demandent l’assistance d’un hélicoptère pour évacuation sanitaire d’un blessé plus grièvement touché que les autres, sans pour autant que son pronostic vital ne soit engagé. Jusque là rien de très surprenant sur cet axe routier hyper-fréquenté qui coupe la France d’est en ouest.
Seulement le cas se complique lorsque le pilote de l’hélicoptère du SAMU-71 tente de redécoller. Rien, il ne se passe rien. Son Eurocopter EC135 refuse catégoriquement de redémarrer. Une panne d’origine inconnue empêche donc le décollage de l’hélicoptère sanitaire, de son équipage mais aussi du blessé embarqué à son bord. L’inquiétude gagne les personnels à bord. De son côté le SAMU-71 demande l’assistance d’un hélicoptère d’un département voisin. Celui-ci arrivera une vingtaine de minutes plus tard. Le blessé et son médecin sont immédiatement transférés.
Les services de l’état ont entre temps demandé l’assistance d’un camion afin qu’il vienne prendre en charge l’hélicoptère en panne. Deuxième mauvais coup du sort celui-ci s’embourbe à quelques dizaines de mètres du lieu d’atterrissage de l’EC135. Impossible de le remorquer et de l’emmener. C’est alors une dizaine de gendarmes et de personnels de la voirie, qui assistés du pilote et du copilote, vont simplement pousser le biturbine (qui avait entre temps été monté sur ses roues amovibles) sur le bas-côté, comme on pousse une vulgaire voiture en panne.
Finalement l’hélicoptère aura passé la nuit sur le côté de la route sous la surveillance des forces de l’ordre, la circulation ayant été ré-ouverte en début de soirée. Ça devait tout de même faire tout drôle aux automobilistes et routiers de croiser sur le bas-côté un hélicoptère jaune à l’arrêt.
Ce genre d’incident est fort heureusement rarissime et c’est parce que le maillage du secours aérien héliporté français (SAMU et Sécurité Civile confondus) est dense qu’on peut en sourire. Fort heureusement tout est bien qui fini bien.
Photo © Journal de Saône-et-Loire.
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3 Responses
Ces la première fois que je vois un hélico de Samu peint en jaune, je les croyais tous blancs.
Les hélicos des SAMU ont des livrées différentes car ce sont des opérateurs différents selon les région. Contrairement aux hélicos de la Sécurité Civile (les « Dragons ») qui sont eux tous jaunes et rouges.
Ainsi sur les 105 SAMU existants, 37 mettent en oeuvre des hélicoptères (24 hélicoptères permanents basés au sein des hôpitaux et 13 hélicoptères utilisés de façon saisonnière), généralement gérés pour une période donnée par des opérateurs privés : SAF / HELICAP, INAER / PROTEUS, MBH (Mont Blanc Hélicoptères), HDF (Hélicoptères de France), NHV (Nordzee Helikopters Vlaanderen). Ce qui expliquent les livrées différentes (ainsi que les appareils utilisés : EC135, Ecureuil, Dauphin, AW109 ou MD902)
En l’occurrence cet EC135 appartient à INAER. 😉