C’est un des enseignements les plus directs des récentes attaques terroristes du vendredi 13 novembre 2015, mais aussi de la prise d’otage de l’épicerie Hyper Casher le vendredi 9 janvier 2015. Les policiers d’élite du RAID vont de plus en plus avoir recours à des drones de reconnaissance et de surveillance dans le cadre de leurs interventions. Désormais avec ces aéronefs sans pilote, les hommes et les femmes en noir disposeront d’yeux aéroportés.
Déjà le mercredi 18 novembre 2015, le RAID utilisait un drone de surveillance afin de repérer plus facilement l’appartement où des combattants djihadistes étaient retranchés à Saint-Denis en proche banlieue parisienne. Cet équipement avait permis aux policiers d’investir l’immeuble sans mettre en danger la vie de ses occupants, et de les évacuer avant un assaut qui allait demeurer dans les mémoires par la violence et la détermination des terroristes.
Peu d’information ont filtré sur le contrat que la direction générale de la Police Nationale se prépare à passer avec la PME française Airacess si ce n’est qu’il concernait plusieurs engins. Si on en croit la presse spécialisée française (dont le très sérieux Air & Cosmos) ceux-ci seraient spécialisés dans les vols en milieu confiné, à l’intérieur de structures fermées, et auraient une taille générale inférieure à cinquante centimètres.
On imagine sans peine que les drones en questions seront particulièrement discrets et silencieux.
C’est donc bel et bien pour des missions type « Bataclan » où au soir du 13 novembre les policiers du RAID, assistés de leurs collègues parisiens de la BRI, avaient eu pour ordre de pénétrer dans la salle de concert sans réellement savoir où ils allaient. Ils se heurtèrent alors à la folie des terroristes qui n’hésitèrent pas à ouvrir le feu avec leurs fusils d’assaut AK-47, une des armes d’épaule les plus dévastatrices, malgré la présence de nombreux otages.
Avec ces futurs drones on peut clairement envisager que les tactiques d’assaut du RAID vont évoluer. Désormais le renseignement visuel sera nettement plus direct. Ces engins seront certainement confié aux spécialistes du GOST, le célèbre Groupe Opérationnel de Soutien Technique du RAID reconnaissables à leurs fourgons gris. Ainsi équipés nos super policiers pourront encore mieux appréhender les situations de crises sur lesquels ils interviennent.
Photo © Ministère de l’Intérieur.
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10 Responses
un atout de plus pour les policiers du raid, et cela va leurs encore mieux leurs simplifiées la tache!!!!! bon courage a vous tous!!!!
Et un jour viendra, où comme pour leurs homologues militaires, se posera la question de les armer, ou pas.
Je ne suis pas sûr que l’armement des drones « policiers » soit dans les préoccupations françaises. Déjà que ce débat ne trouve pas d’unanimité pour les militaires, alors pour les forces de l’ordre je pense que cela reste purement hypothétique.
Merci de ta réponse.
Pour dire comme les lignes sont capables d’évoluer, le chef d’état major de l’armée de l’air commence à évoquer cette possibilité d’armer leurs drones MQ-9.
J’imagine que si les attaques barbares typées Bataclan devaient se répéter, une telle solution techno verrait le jour. J’imagine bien des petits drones kamikazes, je sais pas pourquoi.
Vous oubliez juste que la France est un état de droit, le recours aux drones relève d’un cadre juridique bien précis. Jamais dans un avenir proche le législateur n’autorisera le recours à des drones armés pour une mission intérieure.
je me demande a quoi ressemblerai la trajectoire d un drone portable après avoir subi le recul d une arme a feu.
Je pense qu on peu avoir la réponse en regardant quelques « Pixar ».
Peut etre qu’avec sa ils réussiront à toucher les jihadistes sans avoir à balancer 5000 balles dans la matinée. Surtout que 2 d’entre eux ne sont pas mort sous leurs tirs.
Les tactiques d’assaut du RAID vont évoluer, il serait temps vu les approximations du RAID comparativement à l’efficacité et la précision du GIGN.
On sort un peu du cadre aéronautique, mais rétrospectivement je ne trouve pas qu’à l’Hyper Casher ou au Bataclan nos policiers d’élite aient fait preuve d’approximation dans leur gestion de crises. Par contre beaucoup ont remarqué (sur ce coup là merci BFMTV, ITélé, et France24) qu’à Dammartin les hommes du GIGN se sont laissés surprendre par les deux terroristes lors de leur sortie quelques minutes avant leur mort.
Rien d’ailleurs ne laisse entrevoir que le GIGN ne se dote rapidement d’un élément de reconnaissance aéroporté.
On ne peut pas toujours tout contrôler dans ce genre de situation, les hommes de l’antiterroriste ne sont pas des super héros et leurs chefs ne sont pas mediums. Si ils se font font surprendre c’est aussi qu’en face il y a des hommes déterminés et un minimum entrainés. L’apport des drones peut palier dans certaines situations au manque de visibilité de nos forces et ça c’est intéressant pour la suite, j’espère que cela sera utile.