C’était une des promesses de campagne symboliques du candidat Justin Trudeau c’est désormais une réalité militaire et politique : l’Aviation Royale Canadienne va stopper ses frappes aériennes contre Daech et quitter le théâtre d’opérations irakien et syrien. Ce sont donc onze avions frappés de la cocarde à feuille d’érable, dont six chasseurs McDonnell Douglas CF-188 Hornet, qui vont bientôt rentrer au Canada.
Après la Belgique le Canada est donc le deuxième allié majeur de la coalition internationale contre l’autoproclamé État Islamique à quitter la zone de combat. Le nouveau premier ministre canadien en a informé de vive voix le Président des États-Unis Barack Obama, ainsi que les ambassadeurs britanniques et français. L’opération Impact vit donc actuellement ses dernières heures.
C’est un rude coup porté à la force aérienne internationale, les pilotes canadiens ayant rempli plusieurs missions particulièrement réussis dont des raids nocturnes de précision. Ils ont aussi su s’adapter à des opérations de grande ampleur en collaboration avec l’Armée de l’Air, l’US Air Force, et d’autres forces étrangères.
Outre les CF-188 Hornet ce sont donc deux avions de reconnaissance et de patrouille maritime Lockheed CP-140 Aurora, deux avions de transport McDonnell Douglas CC-177 Globemaster et Lockheed CC-130 Hercules, et un ravitailleur en vol Airbus CC-150 Polaris qui sont à rapatrier dans les semaines à venir.
Sans compter les six cents militaires canadiens présents dans la région.
En près d’une année au-dessus du champs de bataille les pilotes et personnels canadiens ont pleinement démontré leur très grand professionnalisme. Leurs bombes ont toujours fait coups au but contre les positions djihadistes, mettant à mal l’organisation terroriste.
Souhaitons donc bon vol et bon retour au pays à ces combattants.
Photos © Aviation Royale Canadienne.
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
7 Responses
Salut Arnaud. Je suis rarement en désaccord avec toi, mais le retrait canadien ne sera pas un rude coup pour la coalition. Au cours des derniers mois, la fréquence des sorties canadiennes avait grandement diminuée… faute de cibles… Les terroristes se sont adaptés aux frappes aériennes et la coalition devra changer de tactique pour venir à bout de cet ennemi inhabituel en déployant davantage de troupes au sol. Ce retrait est donc davantage symbolique et une reconnaissance pragmatique des limites de l’ intervention aérienne…
Tu ne peux cependant pas nier que tes compatriotes avaient su trouver un équilibre entre restrictions de vols et frappes de nuits, ces dernières étant même devenus là-bas la marque de fabrique des CF-188 de l’ARC.
Là dessus tu as tout à fait raison. Le nouveau premier ministre du Canada a tout de même respecté l’une de ses promesses électorales. Un autre de ses engagements est de laisser tomber définitivement l’achat d’appareils F-35 au profit d’un concours de sélection où le Rafale sera dans la course… espérons qu’il respectera également cette promesse !
Concernant sa promesse sur le F-35 Lightning II je vais être plus pragmatique et adopté le célèbre adage anglais : wait and see.
Le coté symbolique est égalment important. Ça montrait une volonté politique de lutte contre Daech. Puis si l’on suit ce raisonnement très pragmatique la coalition entière se serai retiré et l’on laisserai les djihadistes agir impunément. Quant au F-35 je crois que se serai le Super Hornet sera choisi (si sa ligne de production ne ferme avant) afin de ne pas trop fâcher les voisins ou bien pour la similitude avec les « legacy Hornet » qui pourrai économiser en entrainement.
Il l’avait annoncé lors de sa campagne électorale, il l’a fait…..
Cette élection marque un tournant pour les Canadiens, et une nouvelle politique économique pour eux, au moins pour le moment il fait ce qu’il a promis, à suivre….
Le programme d’achat du F-35 sera annulé, la question est de savoir quand le successeur du CF-188 entera en service. Les canadiens connaissent bien la propension du parti libéral fédéral à sabrer dans les dépenses d’acquisition d’équipement pour la défense du Canada! Par exemple en 1993, le gouvernement libéral de Jean Chrétien nouvellement élu a déboursé $157.8 millions(provenant du contribuable canadien)au consorcium AgustaWestland AW101 en guise de dédommagement pour l’annulation du contrat d’achat de 42 CH-149 Cormorant. Et son successeur pour la Marine canadienne le CH-148 Cyclone n’est pas encore opérationnel sur les navires de la flotte… Et pendant la plus longue campagne électorale[ 78 jours] du Canada seulement quelques jours ont porté sur la politique étrangère du canada et rien sur la défense. J’éprouve un profond respect envers tous les membres des Forces armées canadienne qui font leur devoir avec du matériel désuet et qui respectent les résultats de l’élection du 19 octobre 2015.