En ce samedi 25 juillet 2015 au matin les Bombardier CL-415 et Dash 8 ont repris leur ballet aérien au-dessus de la Gironde. Depuis la veille un violent incendie forestier a ravagé plus de trois cent trente hectares de nature sur les communes de Saint-Jean d’Illac et de Pessac, obligeant au déploiement d’importants moyens aériens de la Sécurité Civile. Au sol ce sont plusieurs centaines de sapeurs-pompiers aidés, d’une quarantaine de camions anti-feu qui mènent une lutte acharné.
Toute l’après-midi du vendredi 24 juillet les quatre CL-415 et le Dash 8 déployés depuis Marignane ont attaqué le feu en plusieurs endroits. Bien que précis et fiables ces bombardement d’eau et de liquide retardant ont été gêné par un fort vent soufflant en rafales. Ce qui a souvent contraint les pilotes à revoir leur manière d’attaquer. En plus de Dragon 33, un Eurocopter AS-350 armé par le SDIS-33 a été utilisé comme poste d’observation aéroporté.
Si le Dash 8 est obligé de se ravitailler en eau sur un terrain d’aviation approprié, les CL-415 ont eu pu « se recharger » dans la toute proche estuaire de la Gironde. Ainsi les rotations ont pu se prolonger jusque tard dans la soirée.
Cependant la nuit a obligé à stopper les opérations aériennes.
Dans la forêt et la pinède les soldats du feu ont continué de se battre, réussissant par endroit à stopper l’avancée des flammes, tandis qu’en d’autre le feu progressait. Des renforts terrestres ont été prévus de toute la région.
L’aube a amené son flot d’espoirs avec la certitude de voir revenir les renforts aériens.
Outre la pinède les forces engagées doivent protéger le vignoble de Pessac, un des plus célèbres au monde, avec notamment des cépages Graves. Pessac ne se trouve en effet qu’à une vingtaine de kilomètres de Bordeaux. Une partie du technopole de la capitale girondine se trouve d’ailleurs à proximité de la zone de feu. C’est donc toute l’économie de la région qui est mise en péril par ce puissant incendie.
En outre une centaine de personnes ont été évacué de chez elles dans les deux communes.
Au moment où ces lignes sont écrites aucune victime n’est à déploré.
Photo © Reuters.
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