C’est un nouveau coup dur pour l’avionneur européen mais une conséquence logique du dramatique accident de Séville. La Luftwaffe, la Royal Air Force, et la Türk Hava Kuvvetleri ont décidé de cesser immédiatement les vols de leurs Airbus A400M, tandis que l’Armée de l’Air a profondément restreint leur usage aux seuls opérations urgentes. Ce sont donc cinq avions, hors machines françaises, qui sont clouées au sol en attendant les premiers résultats de la double enquête menée par les autorités aéronautiques espagnoles et par les experts dépêchés sur la zone du crash par Airbus Defense & Space.
En effet si le Royaume Uni et la Turquie possèdent chacun deux Airbus A400M Atlas opérationnels, l’Allemagne n’en aligne qu’un actuellement. Ces avions ne devraient donc pas reprendre leurs vols avant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Cette suspension de vol a été décidé de manière quasi unanime ce dimanche 10 mai 2015.
En France, la situation est quelque peu différente. Les six Atlas actuellement opérationnels sont pleinement intégrés dans la chaîne de projection de nos armées. C’est notamment le cas des avions engagés dans les opérations africaines dans la bande sahélo-saharienne ou dans celles au-dessus de l’Irak dans le cadre de l’opération Chammal. Le ministère de la défense a donc décidé de ne maintenir en l’air que ceux qui sont strictement nécessaire à l’accomplissement des opérations extérieures.
Après la polémique sur l’incapacité de nos quadritubopropulseurs à ravitailler des hélicoptères, les conséquences de ce crash ne semblent pas arranger les affaires des ingénieurs et des financiers d’Airbus Group. À quelques semaines du Salon du Bourget les nuages ne se dissipent pas au-dessus de l’avionneur européen. Espérons que cela changera fin juin.
Photo © Bundeswehr.
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