Survenue ce mercredi 22 avril 2015 sans réels signaux d’avertissement l’éruption du volcan chilien Calbuco a créé un début de pagaille dans le ciel sud-américain. Les autorités de l’aviation civile de plusieurs pays de la région s’inquiètent des répercussion sur la sécurité des vols, tandis que dans le même temps les aéroports internationaux des capitales argentines et chiliennes annonçaient des annulations de vol en provenance d’Amérique du nord et d’Europe. En parallèle un périmètre de sécurité aérienne a été établi autour du volcan, interdisant son approche à moins de vingt kilomètres de là. Seuls les hélicoptères de sauvetage et quelques avions militaires peuvent pénétrer la zone.
Le panache de cendres et de fumée est surveillé par les météorologues du monde entier comme le lait sur le feu. Chacun veut savoir où il va aller et jusqu’à quel point il pourrait impacter le transport aérien international.
Il faut dire que chacun a encore en mémoire les « dégâts » causés par l’Eyjafjallajökull en Islande en 2010 dont l’éruption avait paralysé le transport aérien d’une bonne partie de la planète durant presque un mois.
N’oublions pas que pour des raisons évidentes de sécurité aucun avion de ligne n’a le droit de croiser aux abords d’un panache volcanique. L’absorption de cendres par un ou plusieurs réacteurs pourrait avoir des conséquences dramatiques. On sait aujourd’hui, suites à des tests réalisés en laboratoire en 2011 par la Federal Aviation Administration, que de tels particules pourraient stopper net le réacteur d’un avion en vol. L’issu serait à coup sûr fatale.
Donc il faut contourner le panache de fumée et de cendres. Et cela au prix d’une consommation souvent bien plus importante en carburant. Plutôt que de trouver de « nouvelles » routes les compagnies aériennes préfèrent généralement annuler des vols. Cela a été le cas ces derniers jours avec les compagnies Air France, American Airlines, et Delta.
Reste qu’on ignore aujourd’hui combien de temps cette situation va durer. Trois jours après le début de l’éruption le Calbuco continue de cracher ses cendres. Au grand désespoir de l’aviation civile internationale et des compagnies aériennes.
Photo © AFP
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Une réponse
Les problèmes de sécurité, ce n’est que si l’avion vole pile-poil dans le panache.
Après ce ne sont que des problèmes économiques !
Les ‘nouvelles’ routes sont une solution, mais est-elle rentable ?
Comme la marge bénéficiaire est très petite en aviation civile…
Ça n’empêcherait en rien des Dc-3 de voler !