Le Puma, un splendide quinquagénaire toujours au top

Ce n’est pas tous les jours qu’on célèbre le cinquantième anniversaire d’un hélicoptère encore en service un peu partout dans le monde. Cela méritait bien qu’on s’attarde (un peu) sur lui. Il y a 50 ans jour pour jour, le 15 avril 1965, le prototype du Sud Aviation SA-330 Puma réalisait son premier vol. Qui pouvait alors imaginer qu’il allait à ce point impacter l’aventure aéronautique européenne ?

Mais au fait, doit-on encore présenter le Puma ? Allez un rapide topo sur lui. On pourrait dire qu’il est un des principaux camions volants des militaires dans le monde, qu’il a même réussit à se faire une place au soleil sur le marché très fermé des hélicoptères moyens civils, ou encore que malgré son âge il demeure difficilement remplaçable pour bon nombre de ses utilisateurs. Oui, on pourrait dire tout ça mais on serait encore très en dessous de la vérité.

Ah, je tiens à le dire, le passionné des voilures tournantes que je suis a toujours eu un attachement particulier pour ce gros et pataud biturbine. Peut-être parce qu’il fut dans mes jeunes années le premier hélico dans lequel j’ai posé mes rangers. Lui et l’Alouette III en fait. Quiconque n’a jamais eu l’occasion de vivre un atterrissage à bord d’un Puma ne peut pas comprendre ce pincement au cœur à chaque fois que j’en vois un.

Rappelons tout de même que l’origine de cet appareil remonte à la guerre d’Algérie et à l’utilisation par les militaires français des premiers hélicoptères d’assaut, qu’étaient alors le Sikorsky S-58 ou encore les « bananes volantes ». Avec une telle parenté les ingénieurs de Sud-Aviation avaient vraiment du pain sur la planche. Et visiblement ils ont réussi leur pari.

SA-330A, le tout premier Puma de l'Histoire, porteur encore de son immatriculation provisoire française.
SA-330A, le tout premier Puma de l’Histoire, porteur encore de son immatriculation provisoire française.

Rappelons qu’avec la Gazelle et le Lynx, le Puma fut l’un des aboutissements d’un des plus beaux programmes aéronautiques européens, l’anglo-french agreement qui visait à moderniser en profondeur les parcs hélicoptères britanniques et français.

Plutôt qu’un long discours, mieux vaut une petite galerie photo pour rappeler ce qu’est (et ce que fut) la carrière de cet hélico hors pair.

Sous la cocarde française

Puma de l'Armée de Terre déposant des commandos lors d'un exercice à Djibouti en 2013.
Puma de l’Armée de Terre déposant des commandos lors d’un exercice à Djibouti en 2013.
SA-330Ba de l'Armée de l'Air en mission de SAR maritime au large de la Corse.
SA-330Ba de l’Armée de l’Air en mission de SAR maritime au large de la Corse.

Sous les couleurs britanniques

En vol au-dessus d'un paysage typiquement anglais, un Puma HC Mk-1 de la RAF.
En vol au-dessus d’un paysage typiquement anglais, un Puma HC Mk-1 de la RAF.
Puma HC Mk-1 en exercice au-dessus du Kenya en 2012.
Puma HC Mk-1 en exercice au-dessus du Kenya en 2012.

Des Puma à travers le monde

Puma espagnole de recherche et de sauvetage.
Puma espagnole de recherche et de sauvetage.
Puma de la gendarmerie royale marocaine.
Puma de la gendarmerie royale marocaine.
Puma roumain, fabriqué localement sous licence par IAR.
Puma roumain, fabriqué localement sous licence par IAR.

Des Puma en habits civils

Puma de la compagnie britannique Bristow dans les années 1980.
Puma de la compagnie britannique Bristow dans les années 1980.
Puma privé américain utilisé dans le courant des années 1990 et 2000 pour du transport offshore.
Puma privé américain utilisé dans le courant des années 1990 et 2000 pour du transport offshore.
Aérospatiale SA-330J de la police fédérale allemande, utilisé comme bombardier d'eau au moyen d'un Bambi Bucket.
Aérospatiale SA-330J de la police fédérale allemande, utilisé comme bombardier d’eau au moyen d’un Bambi Bucket.

Des Puma ayant fauté avec des tigresses…

Un Puma britannique lors du Tiger Meet 2005.
Un Puma britannique lors du NATO Tiger Meet 2005.
1989, année révolutionnaire : un tigre monte sur la queue d'un Puma anglais.
1989, année révolutionnaire : un tigre monte sur la queue d’un Puma anglais.

Et même un Puma génétiquement modifié

Un Puma avec un rotor type Fenestron similaire à celui d'un Dauphin, ça s'appelle un SA-330Z.
Un Puma avec un rotor type Fenestron similaire à celui d’un Dauphin, ça s’appelle un SA-330Z.
Une bien belle descendance

Sans compter les appareils construits sous licence en Indonésie et en Roumanie, on peut considérer que le Puma a eu une des plus belles descendances de l’histoire aéronautique. De l’Atlas Oryx sud-africain à tout un tas d’appareils de transport développés par Aérospatiale, puis Eurocopter et aujourd’hui Airbus Helicopter, le Puma est un père à la grande famille : AS-332 Super Puma, AS-532 Cougar, ou encore EC725 Mk-2 Caracal pour ne citer qu’eux.

Atlas Oryx sud-africain, un hybride Puma et Super Puma.
Atlas Oryx sud-africain, un hybride Puma et Super Puma.
Eurocopter EC725 Cougar mexicain, l'une des plus impressionnantes évolutions du Puma.
Eurocopter EC725 Cougar mexicain, l’une des plus impressionnantes évolutions du Puma.

Cinquante ans, et toujours en service. Le Puma rejoint définitivement le Bell UH-1 Iroquois et le Mil Mi-8 dans le club très fermé des hélicoptères d’assaut ayant atteint cet anniversaire. Encore joyeux anniversaire à lui.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

4 Responses

  1. Votre article est un très bel hommage à ce guerrier unique. Les images son aussi belles. Moi j’ai beaucoup aimé le SA-330Z dont j’ignorai totalement l’existence. Merci!

    1. C’est aussi notre rôle de faire découvrir des appareils méconnus. Le SA-330Z est de ceux là.

  2. Super article, merci, effectivement je découvre moi aussi la version SA-330Z, je ne sais pas si c’est la photo mais le fenestron paraît ENORME (sans doute dû à la puissance de la machine?), ce qui donne un engin plutôt « môche » du moins de mon point de vu. Sacrée machine, avec encore de longues années de service devant lui.

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