Quelques jours après la tentative d’intox de la part de certains médias russes sur un éventuel « plan B » en faveur de Sukhoi, le programme du Dassault Rafale en Inde prend forme, discrètement mais sûrement. Alors qu’une délégation indienne vient de visiter Paris et les usines Dassault une autre, française celle-ci, se prépare à se rendre en Inde pour finaliser ce contrat particulièrement important pour l’économie française. Il s’agit aussi d’aplanir les différences de point de vue entre Français et Indiens sur certains points qualifiés de techniques.
En fait, les pourparlers vont principalement s’axer autour des 108 avions construits sous licence indienne sur un total de 126 machines. C’est là que des points d’échauffement existent encore entre Paris et New-Delhi. En fait les responsables indiens aimeraient que Dassault s’investisse un peu plus auprès de HAL dans la production locale. Ce que l’avionneur français exclue pour des raisons purement administratives. Pour autant l’avionneur français n’est pas entièrement en tort : les Indiens veulent minimiser l’impact français sur leur propre production.
Au final, la visite la semaine dernière de la délégation indienne, menée par le secrétaire indien à la défense Radha Krishna Mathur, semble avoir quelque peu rassuré le futur client. Cependant elle n’empêchera pas le déplacement fin janvier de Jean-Yves Le Drian en Inde. Le ministre français de la défense viendra défendre (un peu plus) le Rafale et Dassault auprès des militaires autant que des responsables de HAL.
Il est à signaler que le mois d’avril 2015 semble annoncer une date butoir. Soit l’avion est officiellement commandé soit il ne l’est pas. En effet, à cette date le porte-avions Charles de Gaulle, avec ses Rafale M et Super Étendard Modernisés participera à un exercice majeur avec les forces indiennes. Le même mois le premier ministre indien Narendra Modi réalisera une visite officielle à Paris où il sera reçu à l’Élysée.
Le moins qu’on puisse dire c’est que ce programme indien du Rafale aura fait couler pas mal d’encre. Mais il semble désormais bien parti pour Dassault. Au grand dam de l’avionneur russe Sukhoi et de son Su-35.
Ce contrat sera également bénéfique à l’emploi dans notre pays, et non uniquement aux actionnaires.
Photo © Armée de l’Air
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19 Responses
Bonjour !
C’est comme l’Arlésienne. Tout le monde en parle mais personne ne l’a jamais vue*. Dur, dur ces indiens de vrais marchands de tapis, depuis le temps.
* le contrat signé.
il faut être très patient avec les indiens!!!!!!, si la vente intervient ce sera une bouffée d’oxygéne pour
notre pays!!!!
de toute façon notre rafale et un bijoux de technologie, et en plus ils été sur tout les fronts, et il continue son super travail de chasse!!!! que demander de mieux!!!!!
Je reste néanmoins prudent.Le rafale n’est pas une bonne affaire financièrement parlant.126 rafales ou 252 sukhoi de derniere technologie.A mon avis le choix est simple.
Mais bah, on verra en avril.
Et en quoi le Rafale ne serait pas selon vous une « bonne affaire financièrement » ? Parce que là j’ai beau chercher je ne vois pas, éclairez donc ma lanterne.
cher ami Arnaud, me concernant il n’y a pas de( bonne affaire financiérement)
notre rafale ne doit pas être bradé aux indiens tous les ingénieurs et techniciens
de la grande maison DASSAULTne sont pas dupent!!!!! le prix c’est le prix !!!! point.
Les sukhoi construits en Inde ont des gros problèmes de fiabilité, problème qui se pose aussi pour les rafales construits en Inde. Raison pour laquelle Dassault ne veut pas couvrir les éventuels pertes.
Calcul tout simple.Prix d’un rafale(contrat avec l’Inde):90 millions d’euros. Prix d’un SU35:environ 48 millions d’euros(prix pouvant être revu à la baisse sur base de negociation).Un rafale coute quasiment 2 fois plus cher qu’un SU 35.Entre avoir 126 rafales ou 252 SU 35, le choix semble simple et évident.D’autant que le Sukhoi est un excellent avion.Tout comme le rafale d’ailleurs.Mais bon, on verra bien.
En supposant que vos chiffres soient comparables (qu’est-ce que ces prix incluent en plus de l’avion « nu »?), il ne faut pas raisonner qu’avec le prix d’achat, il faut ajouter les coûts d’utilisation. Sans compter la disponibilité des avions, et là le Sukhoi n’ont pas une réputation terrible.
Bonjour, je ne vois en quoi la construction de 26 avions en France constituerai une « bouffée d’oxygène » pour notre économie…..1000 chômeurs par jour en plus, des usines et des commerces qui ferment par centaine, la vente en Inde sera peut être un déclencheur pour d’autres contrats, mais on ferai bien de construire un deuxième porte avion et moderniser (ou renouveller) notre matériel militaire dans les trois armes, là on fera tourner les usines (certaines du moins…). J’ai une collègue qui travaille chez Panhard, c’est la misère, à peine un véhicule par mois…… Les taux de disponibilité des engins sont catastrophiques, mais cela n’inquiète personne, ce constat à déjà été fait, c’était avant la défaite de 1940………
Gageons que ce contrat aboutisse enfin, et qu’il aide à en débloquer d’autres.
Ben justement, il y a un problème de dispo pour les matos de l’armée. Par exemple le pvp s’est révélé être une catastrophe au niveau du MCO. Et je parle pas des vieilles peugeot P4 …
Le rafale est l’un des rares programmes d’armement qui tient la route une fois la production commencée.
Moi je l’aimai bien la vieille P4…….. ok je quitte ;).
cher tonton, il nous faut positiver tous autant que nous sommes, bien sûr nous traversons une dure période!!!!!! mais la crise et mondiale économiquement à qui la faute!!!!! il faut absolument décroché ce contrat avec les indiens qui sont dure à la détente.
croyer moi je comprends totalement votre amertume sur le sujet.
rececevez mes pensées aériennes.
Merci cher Ratel, en même temps je suis de nature optimiste en général, et j’ai confiance en Dassault, pour le reste « Carpe Diem ».
Le Rafale Indien …. toute une histoire .
Si je comprend bien depuis que je suis le dossier du Rafale depuis un certain temps . HAL pose problème, car les indiens ont surestimées leur capacités techniques à produire le Rafale et de plus ils se rendent compte qu’il coûtera aussi chère que si ils ne le produisaient pas eux même ?!? Donc ils tentent de persuader les Français plus de soutien ?
@ Loulou
« de plus ils se rendent compte qu’il coûtera aussi chère que si ils ne le produisaient pas eux même ».
Faire travailler ses concitoyens est toujours plus bénéfique que de faire faire à l’étranger, sans compter l’acquisition du savoir-faire.
Je comprends pas la comparaison avec le Su-35. C’était le Su-30MKI dont les médias ruses ont parlé.
Si j’avait bien compris le problème pour la signature était le fait que l’IAF voulait faire accepter à Dassault de se responsabiliser par les avions produit par HAL ce que Dassault évidemment refusait. Si l’ont voit les devoirs de HAL dans la productions du Tejas et les modernisations du M2000 et Jaguar la méfiance de Dassault serait plus que justifié. Et vouloir faire payer la France par les retards ou défauts des avions qu’elle n’a pas construit est pour le moins abusif de la part des indiens.
J’espère qu’on aura tout résolu de la meilleur manière et que l’arrivé du CDG marquera la signature du contrat (et peut-être fera les indien s’intéresser sérieusement au Rafale M en regardant comment il peut surclasser leurs Mig-29 🙂 )
Aux dernières nouvelles, Dassault, qui ne tient pas, mais alors absolument pas à financer l’incapacité des indiens, avec leur systhème de castes, a traiter des problèmes technologiques ardus, et donc le suivi qualité de fabrications aussi pointues, Dassault donc a rallongé, un peu, la sauce en proposant le Rafale au dernier standard, pour le double du prix initial. Une manière de dire stop. Un article de Science et Vie avait analysé de quelle manière en général, tous ces « juteux » contrats exports, étaient financés par le contribuable par Coface interposée. C’est ce que font les américains. Oui, mais eux ils ont les moyens.
cher Lassaigne,
La Coface est une société d’assurance risque export qui couvre les émetteurs de cautions bancaires ainsi que les banques assurant le préfinancement export contre le risque de non-remboursement par l’exportateur. Cette assurance a un coût, ce coût n’est pas forcément payé par le contribuable. Et même ! mettons tous les salariés de Dassault ainsi que leur sous -traitant au chômage ! : qui paye ? devinez ! Alors, si vous réfléchissez, que préférez vous ?