Des marsouins, FAMAS au poing, en patrouille dans les couloirs du métro ou sur les quais de la gare Saint-Lazare, c’est une image à laquelle les Franciliens se réhabituent. Mais derrière le redéploiement des militaires français à Paris et aux alentours suite au renforcement du plan Vigipirate, se dessine une question logistique. Comment acheminer autant de troupe dans la capitale en si peu de temps ? La réponse est simple : par avion. Et une fois de plus c’est à l’Armée de l’Air que revient cette mission.
Depuis la décision de renforcer le plan Vigipirate au niveau Alerte Attentat nos militaires savent qu’ils vont venir dans les rues de la capitale. Et l’Armée de l’Air a vite réagi. Ce mercredi 7 janvier 2015 au soir, moins de dix heures après l’attaque contre Charlie Hebdo un premier avion se posait sur l’aéroport du Bourget en Seine-Saint-Denis. Il s’agissait d’un Transall transportant une soixantaine de combattants du 48ème régiment des transmissions d’Agen. Il a été suivi quelques instants plus tard d’un CN-235M en provenance de Fréjus avec à son bord des soldats du 21ème régiment d’infanterie de marine. Ces derniers reviennent tout juste pour certains d’entre-eux du Mali.
Ce jeudi 8 janvier en début d’après-midi c’était au tour d’un biréacteur Airbus A310 de se poser au Bourget avec à son bord un peu plus de 150 personnels du 1er régiment de chasseurs parachutistes et du 8 régiment de parachutistes de l’infanterie de marine, deux unités particulièrement aguerries aux situations les plus délicates.
Ce vendredi 9 janvier un nouvelle rotation doit permettre d’acheminer de nouveaux soldats. Ainsi ce sera plus 1000 militaires qui viendront renforcer les unités de gendarmerie et de police présentes à Paris et dans sa région. Des renforts qui auront pour missions de traquer les terroristes mais aussi de rassurer des Français et des touristes étrangers heurtés par cet attentat ce 7 janvier et le lâche assassinat d’une jeune policière ce 8 janvier au matin.
Une fois encore les équipages de transport de l’Armée de l’Air démontrent leur réactivité, au moment où la France, dans sa totalité, a besoin d’eux. Par ce court sujet, remercions ces pilotes de Transall, de Casa, et d’Airbus qui n’ont pas souvent droits au crépitement des flashs et à la lumière des projecteurs.
Illustrations © ministère de la défense.
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2 Responses
D’autres grandes villes en France ne mériteraient elles pas d’être protégées ?
Là n’est pas la question. Des patrouilles Vigipirate, et notamment avec soutien aéroporté, existent ailleurs en France, mais c’est Paris qui a été frappée par le terrorisme.