Cette première nuit de course aura connu son lot de drames, heureusement sans faire de victime. Partis dans l’après-midi de Saint-Malo, les navigateurs de la Route du Rhum ont essuyé un gros temps dès les premières heures de course. Tant et si bien que cinq d’entre eux ont été contraints à l’abandon, avec pour deux d’entre eux une obligation de sauvetage. Les directeurs de course se sont certainement fait un sang d’encre pour François Angoulvant dont le naufrage a nécessité le déploiement d’un hélicoptère de sauvetage de la Marine Nationale.
Vers 23 heures 25 le CROSS-Corsen détecte les balises de secours de son monocoque Team Sabrosa SBR-40. Immédiatement la chaîne des secours se met en place. Alors que la préfecture maritime tente tant bien que mal d’entrer en contact avec le navigateur français la Flottille 33F sonne son équipage d’alerte.
La météo est particulièrement mauvaise sur la Bretagne et l’ouest de la Manche. Malgré tout l’équipage du Caïman d’alerte n’hésite pas à prendre les airs. Dans le même temps une vedette de la SNSM est avisée des faits et se rapproche du voilier du compétition.
Sur zone aux alentours de minuit quarante l’équipage du Caïman comprend pourquoi personne n’arrivait à communiquer avec le bateau. Celui-ci avait démâté et s’était retourné. François Angoulvant avait réussi à grimper sur la coque retournée. Rapidement le navigateur est hélitreuillé à bord de l’appareil de la Marine Nationale. Puis c’est le chemin de retour jusqu’à l’hôpital de Brest où le marin a été examiné.
L’autre sauvetage de la nuit n’aura heureusement pas nécessité l’envoie d’un hélicoptère. Il concerne Thomas Coville, l’un des favoris de la course, contraint lui aussi à l’abandon après que son trimaran Sodebo Ultim’ ai heurté un cargo. Le navire de course et son skipper ont été pris en remorque par la SNSM.
Une fois encore la Route du Rhum démontre qu’elle est une des courses de bateaux parmi les plus exigeantes de la planète. Et une fois de plus le Caïman apporte la preuve qu’il n’est jamais aussi à l’aise que par mauvais temps quand il doit sauver des vies. Chapeau bas aux femmes et aux hommes de la Flottille 33F et bon vent aux navigateurs encore en course.
Photo © Wikimédia Commons.
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4 Responses
Ce qui est bien avec votre site c’est que vous réussissez parfois à avoir les infos avant même le site officielle de la marine ou de l’armée de l’air. Comment vous faites ?
Le flair !
Il y a quelques années les hélicoptères d’alerte de la Marine Nationale portaient des marques rouges de SP (service public).
Quelqu’un sait-il si c’est toujours le cas ?
Merci d’avance.
Les marquages AEM (voire un récent Kézako sur ce sujet) sont portés par certains Dauphin.