Et Sangaris continue, dans l’indifférence générale

C’est une opération extérieure qu’on avait laissé un peu de côté. Alors que les objectifs des caméras sont braqués sur l’Irak et la Syrie la France continue son intervention armée en Centrafrique, avec notamment des éléments de l’Armée de l’Air et de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre. L’opération Sangaris se poursuit, aux côtés des forces des Nations Unies et de plusieurs pays africains.

Ici point d’avion de combat ultra-moderne et de bombe à guidage laser, tout se fait de manière rustique. Certains diront « à l’africaine ». Sangaris est une opération aéroterrestre où les éléments aériens font du bruit, du vent, et peuvent voler en rase-motte. Et oui c’est là le règne des hélicoptères.

Pour l’Armée de l’Air le bon vieil Eurocopter AS-555 Fennec. Inusable, de plus en plus polyvalent, rapide, maniable, bien adapté à ce théâtre contraignant le petit biturbine semble plus que jamais avoir le vent en poupe. À ses côtés il y a du lourd, et ce lourd provient de l’ALAT : Gazelle et Puma sont ici dans leur élément naturel.

Car la Centrafrique c’est pratiquement l’antithèse de l’Irak. Certes il y fait également chaud, mais avec un taux d’humidité parfois insolent. Et que dire de la végétation ? Confondue entre une savane de carte postale et une forêt luxuriante celle ci est omniprésente. Il faut dire qu’on n’est qu’à quelques centaines de kilomètres seulement de l’Équateur. Alors les hommes et les femmes engagés souffrent, le matériel aussi. C’est pourquoi il faut du solide, du « qui a fait ses preuves ».

Dans la forêt centrafricaine ce Véhicule Blindé Léger  de l'Armée de Terre semble dans son élément.
Dans la forêt centrafricaine ce Véhicule Blindé Léger de l’Armée de Terre semble dans son élément.

Les 2000 militaires français engagés continuent donc leur dur travail sans que ni les grands journaux ni les chaînes d’information en continue ne s’intéressent à eux. En même temps ça ne les empêche pas de bien bosser, bien au contraire.

Il n’est pour l’instant pas encore question d’une sortie du conflit, notamment parce que les forces internationales ne sont pas encore pleinement opérationnelles. En outre toutes les forces rebelles n’ont pas encore déposées les armes. Et certains d’entre eux disposent d’armes particulièrement lourdes comme des pièces d’artilleries ou des chars de combat.

Alors certes un Puma survolant la forêt centrafricaine c’est moins sexy qu’un Rafale larguant une bombe à GBU-12 sur un hangar djihadiste. Pourtant cela n’empêche pas que c’est aussi une vision de l’interventionnisme français actuel et de la place de nos aviateurs dans le monde.
Chapeau bas à toutes celles et tous ceux qui là-bas combattent aussi pour une certaine idée du droit international et de la liberté.

Photos © Ministère de la Défense.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

Une réponse

  1. on mets nos militaires en dangers pour des africains qui vont continuer de s entretué a la machette des qu’on aura le dos tourner. on devrait les laisser se démerder tout seul c’est pas notre job. il peuvent se débrouiller entre eux. sa coute encore super cher ce truc, flamby il s’en fout des sans dents comme nous il fait la guerre pour ses potes africains.

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