Après plusieurs semaines d’atermoiements, et alors que les combats s’intensifient sur place, les responsables diplomatiques et militaires de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord ont décidé de hausser le ton face à la Russie et à ses opérations actuelles dans l’est de l’Ukraine. Ainsi l’OTAN préconisent l’envoie rapide d’un corps expéditionnaire de plusieurs milliers de combattants soutenus par des moyens aériens revus et augmentés. Cependant ce déploiement est soumis à l’approbation de la majorité des 28 chefs d’état des pays membres qui doivent se réunir à Cardiff et Newport au Pays-de-Galles les 4 et 5 septembre 2014.
Il faut savoir qu’outre la portée diplomatique d’un tel déploiement il permettrait de rassurer l’armée ukrainienne qui se voit de plus en plus isolée face au risque de déferlement de la part de son ennemie russe. Avec environ 150 000 combattants d’active et près d’un million de réservistes l’Ukraine n’est pas en mesure de s’opposer à la Russie et son million de soldats, sous-officiers et officiers d’active. Sans compter les trois millions de réservistes que Moscou pourrait activer le cas échéant.
Mais surtout l’Ukraine reste totalement dépendante de son voisin et ex-allié en matière de fourniture d’armement et de pièces de rechange. Son aviation militaire est notamment intégralement composée d’aéronefs russes ou ex-soviétiques, à l’exception de la trentaine d’Aero L-39 tchèques. Une situation qui place sa défense en grand danger depuis plusieurs semaines et l’embargo décidé logiquement par le Kremlin sur tous les armements.
Pour Anders F. Rasmussen, l’actuel secrétaire général de l’OTAN, l’accent doit être mis sur une intervention rapide, aussi bien terrestre, maritime, qu’aérienne avec notamment l’emploi des forces spéciales et d’unités de renseignement.
Dans le cas où en fin de semaine l’OTAN déciderait d’une action militaire pour maintenir la souveraineté de l’Ukraine elle pourra s’appuyer sur les avions de combat engagés dans l’opération Baltic Air Policing depuis la base lituanienne de Zokniai. Il s’agit actuellement d’avions de combat Eurofighter EF2000 allemands, de General Dynamics F-16 néerlandais et portugais, et de McDonnell Douglas CF-188 canadiens. Des appareils qui actuellement réalisent des missions de défense aérienne mais qui le cas échéant pourraient switcher vers des opérations d’appui aérien rapproché ou d’attaque au sol. En attendant bien entendu la cavalerie qui arriverait, n’en doutons pas, très vite.
Déjà depuis la fin de cet hiver l’organisation a augmenté ses moyens de renseignement, au moyen de ses Boeing E-3A qui avaient été déployés lors de l’invasion de la Crimée par les forces russes. En outre on sait depuis juin 2014 que les bases lituaniennes sont pleinement aptes à servir de base arrière pour la logistique aérienne de l’OTAN. Renseignement et soutien opérationnel, deux missions secondaires plus que nécessaires dont on peut être sûr qu’elles seraient assurées durant cette hypothétique future intervention.
Au niveau des forces aériennes intervenantes, il est évident que le duo US Air Force et US Navy serait en première ligne, avec leurs alliés traditionnels que sont l’Armée de l’Air, l’Aviation Navale, et la Royal Air Force. Allemands, espagnols, italiens, et polonais seront forcément mis à contribution.
Les avions de combat français pourraient opérer depuis la Pologne comme ils l’ont déjà fait cette année.
Il est évident que l’inconnu pour nous, mais sûrement pas pour les responsables de l’OTAN, sera la réaction réelle de la Russie. Ses dirigeants oseront-ils affronter physiquement la première puissance militaire au monde qu’est l’organisation. Rien n’est moins sûr, même si l’armée russe dispose de nombreux missiles sol-sol dont certains pouvant prendre position aux frontières de l’organisation. Par le passé l’Union Soviétique préférait rebrousser chemin qu’affronter les Occidentaux. Reste à savoir si les actuels responsables politiques moscovites sauront faire usage d’une vision aussi responsable et diplomatique.
Quoiqu’il en soit l’OTAN, que certains disaient bonne pour la retraite semble reprendre du poil de la bête avec cette crise ukrainienne initiée par la Russie. Après tout s’opposer à ce pays, c’est un peu sa raison d’être.
Photos UK Ministry of Defence & US Air Force.
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14 Responses
nous voila dans l’escalade, l’OTAN ce décide à intervenir!!!!!! les russes ont la bonne carte alors attention messieurs les américains, vous êtes devant une force aérienne russe avec de supers aéronefs!!!!!
Je suis plus tôt optimiste sur l’avenir mais si intervention il y a (je ne suis pas un expert donc ce que je vais dire n’engage que moi) mais elle se limiteras a l’ukraine,peut être aux pays baltes et a la pologne . Les polonais n’on pas oublier qui était leur principal ennemis (je crois qu’ils ont u 4 ou 5 invasions/occupation/annexion russe ses 2 dernier siècles) donc ils y sont préparé et virtuelement protégé par la biélorussie (qui devrais théoriquement rester neutre,si leurs président vaguement dictateur sur les bord a un minimum d’intéligence) et leurs armé reste crédible . Les baltes vont êtres balayer rapidement tendis que le gros des troupes de l’otan (la QRF de l’otan pour être exacte) seras en ukraine . Les polonais serons seul pendants les 2 premières semaines le temps de mobiliser un peut tout le monde soutenus par l’armé de l’air allemande (ironie de l’histoire non ?) . Je pense que le gros des combats la 1ere semaines serons principalement aériens avec la luftwaffe en tête . Des combats navaux sporadique aurons lieux en mer baltique et mer noir avent de prendre de l’intensité avec l’arrivé des marines ouest-européenne et surtout américaines et s’etendrons un peut a l’atlantique nord a causes des sous marins russe qui restent une menace crédible (dans le pacifique sa devrais rester calme je pense car personne en voudra voir les combats s’ettendre en dehors de l’europe car la logistique devrais avoir du mal suivre aussi bien pour les americains que les russes même si le redéploiment américains en asie confairerais une avance non négligable ) . Les combats a terre vraiment intensif devrais commencer au début de la 2eme semaine … après il y a 2 option qui me semble « crédible » : 1) des négociations s’organiserons très vite ou le terrain gagné/perdus et les victoires/défaites infligée et subie primerons sur qui seras en position de force . Ou 2) Ce seras l’escalade a outrance (mais je ne pense pas que le nucléaire sera utilisée malgré les menaces des 2 cotés) et l’engagement de moyen seras telle que c’est la capacité a assurer la logistique des troupes qui l’emporteras (les combats serons tellement intensif que le manque de carburent,de munition et d’armement [avions principalement,navires et blindé de combats lourds] serons déterminant et la les russes ont un petit avantage je pense) .
Dans tout les cas entre les 1er combats entre les troupes de l’otan et russes et la fin total des hostilité il ne devrais pas se dérouler plus de 6 mois et sa déboucheras sur un accord qui ne satisferas personne : L’ukraine sera amputé d’une grosse partie de sont est . Les pays baltes je pourrais pas vous dire mais je n’envie pas d’avance leurs sors … L’europe de l’est,et la pologne en tête sera la ou serons stationné un gros contingent de troupes l’otan pour la préserver d’une attaque et l’allemagne de l’est serviras de zone de stokage . L’otan se serviras de l’excuse de la menace russe pour enfin imposer la présence du bouclier anti missile en europe ce qui ne fera qu’enerver ce qui créeras encore plus de tentions avec les russes . Bon aprés c’est sans conté les répercutinon economiques sur les armées européennes,les sanctions maintenus sur la russie,le nationalisme exacerbé en russie etc … Et pendant se temps la en afrique et au moyen orient serons tenté d’utilisée le fait que les usa et les européen serons occupé pour tenter un coup ou deux … Bref,a la fin tout le monde se regarderas et se diras « tout ça pour ça … «
Cool bientôt une guerre mondiale ! 🙁
Mais non,arretez la parano … juste un conflit de haute intensité résumé a l’europe en puissance . Et le « en puissance » signifie qu’on est est pas encore et qu’il y a encore de l’espoire .
Vos articles traitant d’aéronautique sont de très bonne facture, mais celui ci sur la crise ukrainienne manque cruellement de pertinence et d’objectivité…
Manque t-il de pertinence et d’objectivité ou n’est-il simplement pas raccord avec l’idée que vous vous faites de ce conflit ? Là est peut-être plus la question.
Je partage l’avis d’Antoine. Malgré d’excellents articles, il faut rester objectif face à la Russie et arrêter de la diaboliser, car si on prend les faits réels, il y a bien plus de raisons de diaboliser les américains, responsables de guerres basées sur des mensonges éhontée comme en Irak sous Bush. Les Russes n’ont d’intérêts que dans leur sphère d’influence, les américains veulent contrôler le monde, alors il faut bien faire gaffe a comprendre les raisons qui poussent les Russes a agir de la sorte et se méfier de la propagande Atlantiste qui est vraiment beaucoup plus redoutable que celle Russe, car beaucoup mieux rodée et plus discrète !
Arnaud a raison,c’est juste un question de point de vue .
L’envoi d’avions de combat des différents pays membres de l’OTAN dans les états baltes est un avertissement adressé envers les dirigeants de la Russie: toute agression envers un pays membre de l’OTAN constitue un casus belli. Monsieur Poutine a certainement bien compris le message!
Quant à la crise ukrainienne c’est une problématique bien différente:
ce pays n’est pas de jure ni de facto membre de l’OTAN; il ne peut malheureusement bénéficier de la protection de l’Alliance atlantique. Je comprends que le peuple ukrainien désire la paix et joindre l’Europe des 27 mais …son encombrant voisin russe ne veut pas et ne peut pas se permettre le rattachement de l’Ukraine à l’Europe et à l’OTAN. Ce pays pourrait avoir un statut comparable à celui de l’Autriche. C’est de la realpolitique.
En ce centenaire de la première guerre mondiale, il ne faudrait pas oublier les leçons du passé.
Simon a raison, calmons-nous, buvons frais, heureusement que nous ne sommes pas en guerre contre la Russie !
Et que nous ne pouvons pas l’être : je me permets de vous rappeler leur (et notre) armement nucléaire !
Ce n’est qu’une question de politique : après l’échec des provocations ukrainiennes et américaines, le temps semble fort heureusement revenu aux négociations pacifiques.
Chacun voit les provocations où il le veut. Certains pourraient considérer l’invasion militaire et l’annexion de la Crimée comme une provocation de la Russie. 😉
Bien sûr en effet, mis à part qu’il y a toujours eu des bases militaires russes en Crimée, et qu’avant d’être donnée à l’Ukraine, la Crimée était russe.
L’intérêt de l’occident est d’affaiblir la Russie, et l’intérêt russe est d’affaiblir l’Ukraine… Les pauvres Ukrainiens sont pris entre le marteau et l’enclume.
C’est un peu comme Israël et la Palestine : qui était là en premier ?
Espérons que le conflit dure moins longtemps, car entre la poule et l’oeuf, ça peut durer…
Bien belliqueux cet article alors même que le 1er Ministre Tchèque M.Sobotka déclare que
la crise actuelle a à son origine « les ambitions d’élargissement de l’OTAN et de l’UE à l’Ukraine et ce, sans un dialogue adéquat avec la Russie »,
…tout en affirmant d’autre part qu’il n’y a aucune preuve intervention militaire russe dans le Donbass.
Au moment ou les combattants de l’EI-ISI, dernier avatar créé par l’OTAN et financés par les monarchies sunnites du golfe, procède à un véritable nétoyage ethique en Syrie et Irak, il est peut-être temps d’arrêter cette parano russophobe pour parler de cessez-le-feu et négociation de paix dans l’est de l’Ukraine, non ?
L’ OTAN est en guerre permanente depuis 1949 au 4 coin du monde.
Elle a provoqué en réponse à la constitution du pacte de varsovie en 1955 et à la guerre froide.
Charle de gaulle étais contre ce bras armé des volontés impérialistes américaines mais il n’avais pas le choix , la menace communiste est réel , cependant il disait « lorsque l’URSS s’écroulera , l’otan n’aura alors plus de raison d’exister »
Le parallèle historique est surprenant à 50 ans d’écart entre la crise de cuba et le conflit en ukraine.
La situation est complètement inversé L’URSS à l’époque , l’UE aujourd’hui .