Après les vols de reconnaissance viennent ceux bien plus offensifs qui visent à la destruction des infrastructures des forces djihadistes. Ce vendredi 19 septembre 2014 au matin deux chasseurs de l’Armée de l’Air ont détruit un centre de soutien logistique de l’organisation terroriste Daech. Les appareils en question étaient des Rafale monoplaces. Il s’agissait là de la première frappe aérienne française en Irak depuis la fin de l’opération internationale Tempête du Désert en 1991.
Cette attaque se déroulait dans le cadre de l’accord international visant à soutenir l’action des forces loyalistes irakiennes dans leur lutte contre les djihadistes de Daech, ceux là même qui se sont autoproclamés « État Islamique en Irak et au Levant », sans pour autant recevoir aucune reconnaissance politique et/ou diplomatique dans le monde. Et ce à juste titre aurai-je envie de dire.
En fait cette frappe était déjà dans les cartons depuis la veille pour quiconque avait su prêter l’oreille. En effet une grosse douzaine d’heures avant le décollage des deux Rafale le Président de la République François Hollande l’avait annoncé à demi-mot dès le début de sa traditionnelle conférence de presse. Certains observateurs, et notamment des journalistes l’avaient bien notés.
Les deux chasseurs français ont donc décollé de la Base Aérienne 104 d’Al Dhafra lourdement armés. Ils emportaient chacun quatre bombes à guidage laser GBU-12 Paveway II d’une charge militaire de 227 kg. Chaque avion était également doté d’un pod de désignation laser Damoclès.
Pour leur autodéfense les Rafale emportaient également un missile air-air Mica dont la présence n’était pas forcément indispensable mais certainement rassurante pour certains décideurs voire pour les pilotes.
Ils étaient directement soutenus par un ravitailleur en vol Boeing C-135FR.
L’opération s’est déroulée en contact permanent avec le CPCO, le centre de planification et de conduite des opérations, mieux connu sous le surnom d’îlot Saint-Germain du fait de sa présence au centre du ministère de la défense sur le boulevard éponyme. Pour relayer l’information auprès des instances militaires parisiennes le Dassault Atlantique 2 déployé sur la BA-104 servait lui de poste de commandement aéroporté et d’avion de reconnaissance post-strike. Il a tenu les airs pendant un peu plus de dix heures.
Les quatre avions français ont rejoins leur base émirati sans encombre à l’issu de leur mission. Selon le ministère de la défense d’autres devraient suivre dans les jours (ou les heures) à venir.
Avec cette nouvelle frappe aérienne le chasseur multirôle français démontre une fois de plus à quel point il est une arme efficace et indispensable à quiconque souhaite pouvoir peser sur la scène internationale, notamment vis à vis des Américains et des Britanniques. Un facteur que les Indiens ne devraient pas ignorer, eux qui doivent prochainement signer un accord avec l’avionneur Dassault.
Photos © Armée de l’Air.
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8 Responses
Vous trouvez pas que le revêtement du rafale commence déjà à vieillir ? La peinture me semble déjà bien atteinte. J’ai peur que le nombre trop restreint d’appareils et leur trop grande utilisation se fasse ressentir avec le temps. Mais évidement, avec si peu de machines à disposition, pas évident de faire tourner …
Contrairement à ce que dit l’article (c.f. « des Rafale monoplaces ») , on avait affaire à un Rafale C et un Rafale B si je ne m’abuse…
Je confirme vous vous abusez, ce sont bien deux monoplaces. L’illusion d’optique sur le second avion pourrait laisser supposer que c’est un Rafale B mais il s’agit bien d’un Rafale C.
Okay, je vous fais confiance. Par contre, deux choses m’intriguent alors en visionnant la vidéo en 0’33 et 0’47 :
– quelle est cette série de Rafale C avec le « drôle » de canopy ?
– quel est cette étrange forme qui ressemble à un siège éjectable derrière le pilote, un nouveau standard (F3…) ?
J’ai pas remarqué, mais bon si vous le dites je veux bien vous croire, avouez cependant que sur les photos ce n’est pas flagrant.
Oui, je vous l’accorde volontiers : il est impossible de le voir sur les photos.
Je ne voulais pas être « agaçant », je voulais avoir l’avis d’un autre passionné…
En fait, ce qui a piqué ma curiosité c’est la probable l’utilisation d’un biplace avec seulement le pilote. De plus, pour une mission de bombardement, l’officier d’arme aurait été grandement utile, n’est-ce pas ?
Pour infos les deux Rafale ont largués 2 bombes chacun (sur les 4 emportées)
Je vous assure Esbé, vous n’êtes nullement agaçant, vos interrogations sont pleinement légitimes, et j’avoue qu’elles ont éveillé une certaine curiosité de ma part.