On l’avait un peu oublié mais la « guerre contre le terrorisme » menée par les États-Unis ne se limite pas à la péninsule arabique et au Moyen-Orient. Nous en avons eu la démonstration flagrante la semaine passée avec l’opération aérienne de l’US Air Force contre des positions terroristes Shebabs. Ce sont les terroristes djihadistes qui tentent depuis plus de dix ans de transformer la Somalie en khalifat islamiste. Ainsi plusieurs drones américains ont mené une série de frappes aériennes ciblées contre les Shebabs et leur état-major, alors que dans le même un contingent d’environ vingt à vingt- deux milles soldats de l’union africaine mènent une lutte âpre contre les fantassins de ce groupe terroriste.
Ce sont selon toutes vraisemblances des General Atomics MQ-1B Predator et MQ-9A Reaper qui ont frappé les Shebabs. Selon plusieurs sources américaines des missiles air-sol léger AGM-114 Hellfire et des bombes à guidage laser GBU-12 Paveway II qui ont été tiré par les drones américains contre les positions terroristes.
Washington-DC annonce d’ailleurs avoir tué lors de l’un de ces raids le numéro 1 des Shebabs, Ahmed Abdi Godane, l’un des dix hommes les plus recherché par la justice internationale, notamment depuis la sanglante prise d’otage dans un centre commercial de Nairobi au Kenya en septembre 2013. Soixante-sept personnes y avaient trouvé la mort, et 175 autres avaient été blessés dont une vingtaine très sérieusement. Cet acte terroriste avait profondément ému l’opinion publique internationale.
Il semblerait que les Shebabs soient actuellement fort au maximum de 9000 combattants plus ou moins bien armés. Mais surtout avec cette série de frappes aériennes c’est toute la machine doctrinale et dirigeante de l’organisation qui semble déstabilisée, au moins pour quelques semaines. Son chef avait en effet « oublié » de nommer un successeur dans le cas plus que probable où il se faisait tuer par un missile ou une bombe américaine. Dommage pour lui il a manqué de discernement. D’autant que c’est dans ces conditions là que son prédécesseur est mort en 2008. Il faut savoir que les Shebabs sont affiliés depuis plusieurs années à Al-Qaïda.
Par cette série d’opérations en Somalie l’US Air Force continue de prouver que ses drones de combat peuvent intervenir et frapper partout où se trouve la menace djihadiste. mais surtout c’est un moyen pour l’administration Obama de rappeler que la guerre menée depuis le 11 septembre 2001 n’est pas finie. Un gros clin d’œil très appuyé de sa part à ceux qui dans son propre camps voudraient voir diminuer les budgets alloués à la défense et au renseignement antiterroriste. Ils ne sont pas nombreux, mais particulièrement bruyants.
Quelques heures seulement après ces frappes le Président des États-Unis a tenu à féliciter publiquement les « pilotes » de ces drones ainsi que les généraux américains.
Photo © US Air Force
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