Certains attendaient une opération de grande envergure, un genre de barnum militaire avec bâtiments de projections et de commandement, frégates, hélicoptères de combat, assaut des forces spéciales, mais au final il n’en a été rien de tel. Ce mercredi 30 juillet au petit matin une opération aéronavale française fort discrète a permis l’évacuation de 47 ressortissants français et britanniques de Tripoli. Vu le petit nombre de civils à sortir de Libye la France n’a en effet engagé que des moyens réduits sous la forme de deux navires de guerre, le Montcalm et le Courbet. Ce dernier est une frégate furtive de classe Lafayette. L’opération a été couverte par trois hélicoptères de la Marine Nationale.
Ce sont en effet deux Westland Lynx et un Eurocopter AS-565 Panther qui ont permis de sécuriser les opérations d’évacuation des quarante Français et sept Britanniques évacués de Tripoli. Il y avait là des familles d’expatriés et du personnel de l’ambassade de France. Pendant qu’ils embarquaient à bord des zodiacs de la Marine à destination des deux frégates les hélicoptères réalisaient des survols de la zone, afin de prévenir tout risque de la part des rebelles libyens.
Des commandos de marine, parmi lesquels des tireurs d’élite, se trouvaient à bord des appareils français.
La mission a duré à peine quatre heures. À 8h00, heure locale, elle était terminée, sans aucun blessé, ni coup de feu tiré. Les civils se trouvaient en sécurité et les hélicoptères avaient regagnés le bord. Tous reprenaient le chemin de la rade de Toulon.
Il faut savoir que depuis plusieurs semaines maintenant la situation libyenne s’était extrêmement aggravée entre partisans du régime en place et nostalgiques de la dictature de Khadafi. La guerre civile est désormais une réalité palpable sur place. Au point même que la veille de l’opération française les Américains avaient évacués leurs propres ressortissants par la route, jusqu’en Tunisie. Une opération jugée très périlleuse par les experts français qui lui ont préféré l’option aéronavale, même réduite. L’ensemble de l’opération était piloté depuis Paris par le Quai d’Orsay et le ministère de la défense, en la personne du Chef d’État-major des Armées, le général De Villiers.
Photo © Marine Nationale.
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