On le sait, le lien armée-nation est très fort dans l’Armée de l’Air. Les aviateurs de l’Escadron Hélicoptère 1/44 Solenzara l’ont encore prouvés récemment en réalisant un exercice commun avec les sauveteurs volontaires de la SNSM de Corse. Pour cela un hélicoptère biturbine Eurocopter AS-332 Super Puma avait été déployé dans le port de Sari-Solenzara, la petite ville toute proche qui donne son nom aussi bien à la Base Aérienne 126 qu’à son escadron.
L’équipage de l’hélicoptère mais aussi son plouf (surnom des plongeurs dans l’Armée de l’Air) ont donc participé à un exercice de sauvetage avec hélitreuillage avec les équipes de la Société Nationale de Sauvetage en Mer. Pour mémoire il est important de rappeler que ceux ci sont presque exclusivement bénévoles, qu’ils remplissent leurs missions de sauvetage en mer, de jour comme de nuit, en plus de leur activité professionnelle. Seule la ville de Marseille dispose d’une exception notable, la vedette SNSM étant armée par des militaires du Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille.
La SNSM avait donc déployé une vedette côtière de deuxième classe, une embarcation ne permettant pas l’appontage d’un hélicoptère, mais dont la plage arrière est suffisamment vaste pour accueillir des sauveteurs hélitreuillés.
Les sauveteurs corses ont donc pu s’entraîner aux manœuvre d’hélitreuillage aussi bien des secouristes eux-même que, bien entendus, des victimes rescapées. Cette plus-value apportée par le Super Puma permet une meilleure prise en charge, notamment dans le cas où un transport d’urgence jusqu’à un médecin semble nécessaire. Solenzara est en effet à moins d’une demi-heure de vol des hôpitaux d’Ajaccio et de Bastia, pleinement équipés pour recevoir des blessés lourdement médicalisés.
Avec la saison estival qui approche, et son lot de baigneurs imprudents autant que de plaisanciers méconnaissant les dangers de la mer, ce type d’entraînement permet de peaufiner les éventuels petits défauts qui pourraient encore exister. De cette manière les équipes de secours seront pleinement opérationnelles dès les premiers beaux jours. Il ne faut pas non plus oublier que l’Armée de l’Air et la SNSM peuvent être sonnés pour porter assistances aux professionnels de la mer, nombreux en Corse mais aussi sur le continent ou en Sardaigne toute proche.
Pour finir vous remarquerez à quel point le boulot de pilote d’hélicoptère dans l’Armée de l’Air en Corse est un métier difficile et contraignant. Être obligé de voler entre mer bleue azur et montagne ça doit être un vrai calvaire !!! Sans parler de ne pas avoir le choix, et de devoir donc s’adapter à la gastronomie locale, non vraiment ce boulot n’a vraiment rien d’enviable. Comme je les plains. Ou pas.
Photos (c) Armée de l’Air.
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