Ce dimanche 17 novembre 2013, un Boeing 737-500 appartenant à la compagnie russe Tatarstan Airlines s’est écrasé sur l’aéroport de Kazan, dans l’ouest de la Russie. L’avion venait de Moscou et réalisait un vol intérieur régulier, sous la désignation de Flight 363. Quarante quatre passagers et six membres d’équipage se trouvaient à bord de cette machine vieille de 23 ans, il n’y a malheureusement aucun survivant.
L’accident s’est produit lors de la phase d’atterrissage à 19h20 (heure locale) alors que Kazan connaissait une météo difficile avec semble t’il des bancs de brouillard. Selon le contrôle aérien russe l’avion avait prévenu la tour de contrôle d’un souci mécanique l’obligeant à remettre les gaz quelques instants avant de toucher le tarmac. Une poignée de secondes plus tard le Boeing a explosé. Les enquêteurs russes affirment privilégier les thèses de l’incident technique ou de l’erreur de pilotage plutôt qu’un acte de terrorisme. Ce lundi les deux enregistreurs de vol (les fameuses boites noires) ont été retrouvés.
Selon certains médias internationaux, l’avion accidenté avait déjà subit un incident majeur en 2001. Il volait alors sous les couleurs de la compagnie brésilienne Rio Sul et avait connu un problème majeur lors d’un atterrissage à Belo Horizonte dans l’est du Brésil. Aucune victime n’avait fort heureusement été à déploré, mais le Boeing 737 avait été immobilisé pendant plusieurs mois.
Il est à signaler qu’en 23 ans de carrière ce biréacteur avait connu plusieurs propriétaires différents : Euralair, Air France, Uganda Airlines, Rio Sul, Blue Air, Bulgaria Airlines, puis Tatarstan Airlines. Rien ne dit si l’avion a toujours été très bien visité par les techniciens chargés de son entretien, notamment dans les années les plus récentes.
Tatarstan Airlines n’est pas négativement connue de l’aviation civile, jouissant même d’une autorisation de desserte dans l’espace aérien européen, vers la Bulgarie et la Grèce notamment. Cependant elle dispose d’une flotte vieillissante, avec notamment des avions de ligne datant de l’ère soviétique : Tupolev Tu-154M et Yakovlev Yak-42 volent encore sous ses couleurs. Cette compagnie aérienne avait entamé récemment une cure de jeunesse sous la forme de cinq Airbus A319 (dont un actuellement en attente de livraison) et de deux Bombardier CRJ-200 livrables en 2014. Cet accident laissera des traces auprès de la compagnie.
Photos (c) Agence de presse russe
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2 Responses
Une vidéo circulant sur le web montre le crash… On voit nettement au ralenti l’appareil percutant le sol, pratiquement à angle droit avant d’exploser dans une immense boule de feu. Une perte de contrôle lors de la remise des gaz ayant engendré un piqué dramatique, peut-être. Mais il resterai à connaître les raisons de cette perte de contrôle: défaut technique (perte d’une surface de contrôle engendrant un déséquilibre soudain et irrattrapable ? Erreur de pilotage conduisant à un décrochage ?). En tout cas, deux choses sont certaines: primo, vu l’angle, les pilotes n’avaient même pas commencé à redresser l’appareil lorsqu’il a touché; secundo, aucune chance de survivre à l’impact et à l’explosion qui s’ensuit… RIP
J’ai vu cette vidéo mais je n’ai pas voulu la mettre en lien, car j’ai estimé qu’elle était sujette à caution, en grande partie sur son origine suggestive. Quand aux thèses que j’avance sur les causes de l’accident ce sont celles données officiellement en Russie par l’administration des transports. Gageons que les enquêteurs ne sont qu’au tout début de leurs investigations et que celles ci apporteront dans les semaines à venir bien des réponses.