En l’espace de moins de deux semaines ce sont deux exercices interarmes d’ampleur que la France a mené en Côte d’Ivoire. Mettant en œuvre à la fois des moyens aériens, terrestres, et même fluviaux ceux ci ont permis de renforcer l’interopérabilité des forces françaises dans ce pays africain. Petit retour en arrière sur ces deux temps forts baptisés Anaconda et Vauban. Les 450 militaires français de la Force Licorne ont ainsi pu s’aguerrir.
Le premier, Vauban, s’est déroulé à la toute fin du mois de juin. Il s’agissait alors de travailler les plans d’alerte, et notamment l’évacuation sanitaire par hélicoptère d’un militaire atteint lors d’un échange de feu. L’appareil en question était un AS-555 Fennec de l’Armée de l’Air, aménagé pour l’occasion en configuration « Médevac » (pour médicale & évacuation) et mis à disposition de Licorne. Mais pour les militaires français il s’agissait aussi de s’assurer que les moyens du génie étaient pleinement opérationnels, notamment dans le cas du franchissement de coupures humides ou encore de soutien aux populations civiles locales. Lors de Vauban les Français ont également pu vérifier qu’ils étaient apte à la mise en œuvre des mortiers de 81mm, l’un des moyens de guerre les plus efficaces dans les rangs de la force.
Le 10 juillet c’était au tour de l’exercice Anaconda de déployer les moyens de l’Armée de Terre et de l’Armée de l’Air. Pour cette dernière le Fennec allait encore être mis en alerte, dans deux rôles très différents. En premier temps comme menace directe provenant des airs, simulant ainsi un hélicoptère ennemi qui viendrait en découdre avec la Force Licorne, puis dans un second temps comme hélicoptère de sauvetage au combat ; il a ainsi évacué un « blessé » par balles au moyen de son treuil mécanique. Mais auparavant les fantassins français avaient sorti leurs pirogues, des embarcations affectées au Génie et qui firent merveilles pour transporter les marsouins du 21ème Régiment d’Infanterie de Marine.
Preuve en est que les éléments français engagés en Côte d’Ivoire sont toujours pleinement opérationnels, et prennent la totale mesure de la nécessité de leur mission là-bas. Mais surtout Anaconda et Vauban ont démontré que l’armée française est tout aussi efficace sur un territoire pacifié que sur un champ de bataille, comme c’est le cas à quelques centaines de kilomètres de là, au Mali, pays frontalier au nord. L’interopérabilité Air/Terre est plus que jamais primordiale. Quand au Fennec il se pose désormais en digne successeur de l’Alouette III, notamment par sa robustesse, sa rusticité, et sa polyvalence.
Photo (c) Ministère de la Défense.
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