Rassurez-vous, l’invasion canadienne de l’Islande n’est pas hostile, bien au contraire.
État insulaire dont la population n’est que de 320 000 habitants, l’Islande n’a jamais eu les moyens de se doter d’une armée de l’air. De peur qu’elle ne tombe aux mains des allemands durant la deuxième guerre mondiale, les britanniques envahirent l’île et, avec l’aide des américains, y installèrent une base aéronavale à Keflavik. En 1949, l’Islande s’est joint à l’OTAN.
Durant la guerre froide, les États-Unis ont assuré la protection de l’Islande avec un contingent de 1 000 hommes sous le commandement de l’Iceland Defence Force. Avec l’abolition de l’IDF en 2006, et le retrait des américains, les avions russes ont violé l’espace aérien islandais à plusieurs reprises.
Les membres de l’OTAN ont donc commencé à assumer à tour de rôle la protection de l’espace aérien islandais à compter de 2008 avec un premier contingent d’avions provenant de l’Escadron de Chasse 1/2 Cigognes de l’Armée de l’air française.
Depuis, le ciel de l’Islande a été patrouillé par des avions provenant des armées de l’air de l’Allemagne, de la Norvège, du Danemark, du Portugal, des États-Unis et du Canada.
Le Canada en est à sa deuxième rotation depuis la mi-mars 2013 avec l’arrivée à Keflavik du Task Force Iceland constitué d’un contingent de 160 hommes et de six CF-18 Hornet du célèbre 425e Escadron tactique de chasse normalement basés à Bagotville au Québec.
Bien que cette présence soit rassurante, l’adhésion de l’Islande à l’OTAN a toujours fait l’objet de vifs débats au sein de la population. Ainsi des émeutes ont éclaté en 1949, suite à la décision du gouvernement islandais de se joindre à l’OTAN. Au cours des dernières décennies, de fréquentes manifestations ont eu lieu contre la présence de militaires étrangers à Keflavik. Encore aujourd’hui, une part importante de la population aspire à ce que l’Islande devienne un pays neutre. Ainsi les fiers descendants des Vikings souhaitent maintenant se tourner vers leurs cousins de la Suède et de la Finlande pour éventuellement assurer leur défense aérienne.
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3 Responses
Ces petits pays du nord, es-ce qu’ils payent la protection de l’OTAN?
Ou bien la protection du ciel est assurée du simple fait de leur adhésion à l’organisation?
Ou bien il y a des contreparties politiques qui ont étés négociées au départ?
Je ne pense pas qu’il y ai de contrepartie financière, seulement une aide logistique et matérielle fournie (kérosène, logement, etc…)
Excellente question ! Je sais que les membres de l’OTAN font de même pour les pays Baltes, mais j’ignore s’il y a une contrepartie financière. L’aviation canadienne présente cette mission comme un exercice de déploiement et d’entraînement et non comme un contrat de service.