C’est à Séville en Espagne, siège des usines d’Airbus Military, que ce mercredi 6 mars 2013, le premier A400M destiné à l’Armée de l’Air à réalisé son vol inaugural. Ayant décollé peu avant midi, l’avion a volé un peu plus de cinq heures et demi, avant de retourner à son point de départ. Connu actuellement comme MSN7 cet avion sera très prochainement livré à la France qui le mettra alors en service. Une nouvelle ère dans le transport aérien militaire hexagonal.
Car la mission de l’Atlas sera double dans l’Armée de l’Air. Non seulement, il devra enfin faciliter le départ en retraite des plus anciens de nos Transall C.160, mais surtout il devra permettre à nos aviateurs de disposer d’un avion les autorisant à s’affranchir des lourds quadriréacteurs russes Antonov An-124 et Illyushin Il-76 souvent loués à prix d’or pour soutenir les engagements français à l’étranger.
Mais ne rêvons pas, le nouvel avion européen ne gommera pas d’un coup un retard aussi catastrophique. En effet, en terme de doctrine autant que d’emploi sur le terrain le ministère de la défense a prit un tel retard vis à vis de ses alliés qu’à coup sûr nos A400M seront de toutes manières sous-utilisés dans les premières années de leur service actif. Dire qu’il est attendu comme le messie est encore très en dessous de la vérité. Car hormis notre poignée de C-130H-30 au fuselage rallongé notre Armée de l’Air ne possède aucun moyen de transport à long rayon d’action, mis à part sa flotte d’avions de ligne Airbus A310 et A340.
Alors, certes l’Atlas arrive, mais gageons que l’on entendra encore pour de longues années le doux ronronnement des turbopropulseurs Tyne des Transall. Old soldier never dies, comme disent nos amis d’outre-Manche.
Photo (c) Armée de l’Air.
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3 Responses
Hé bien, mieux vaut tard que jamais, souhaitons lui une longue carrière, au moins aussi longue que celle des avions dont il va prendre la relève.
Tout vient à point à qui sait attendre… comme disait un certain renard. 😉
SALUT !
Je l’ai vu évoluer ( pendant au moins 15mn) à basse altitude au dessus de la mer pas très loin de Sausset les PIns l’année dernière et j’ai été impressionné par la puissance de ses moteurs, de sa stabilité sur les virages, de plus il n’allait pas très vite, j’ai regretté de ne pas avoir apporté l’appareil photo ce jour là.
Effectivement sa mise en service sera très longue, il faut aussi former le personnel et tout cela prendra du temps.