On le sait l’avionneur Airbus construit ses avions comme d’autres construisent leur cuisine Ikéa, en kit. Dans les deux cas ça fonctionne plutôt bien. Sauf quand la météo s’en mêle. C’est la mésaventure survenue ce 30 janvier 2012 au matin au navire cargo Ciudad de Cadiz, un bâtiment appartenant à EADS, et chargé de convoyer divers éléments de voilure de l’A380 vers Bordeaux avant qu’ils ne rejoignent Toulouse par la route et par voie ferrée.
Prit dans une tempête le navire français (malgré un nom très hispanophone) a été secoué par la houle et s’est échoué sur un banc de sable d’une plage de Mostyn au Pays de Galles. Le souci c’est que le 4 février le navire n’avait toujours pas bougé d’un pouce, au grand dam des financiers européens qui chaque jour y perdent des centaines de milliers d’euros. Sans parler du danger potentiel qu’un tel bâtiment représente pour la navigation maritime dans la région.
Les unités de la garde-côtière britanniques, aidés de techniciens français, s’acharnent donc à chaque marée à faire progresser ce navire de 125 mètres de long vers un chenal distant de plusieurs dizaines de mètres. Une gageure pour un rafiot de cette taille.
Toujours est il que ce mode de transport maritime n’est nullement remis en cause par cet incident de parcours, qui n’a d’ailleurs fait aucun blessé parmi les 23 membres d’équipage du Ciudad de Cadiz. En effet un bâtiment de cette taille est bien plus économique qu’une flotte d’A-300-600ST qu’il faudrait très conséquente. Sans compter qu’un seul Bélouga n’emporte généralement qu’une seule paire d’aile d’A380. Définitivement l’aéro reste très nautique…
Photo (c) France 3.
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2 Responses
J’aime le trait d’humour finale, bien trouvé. Combien de navire on-t-il en tout pour convoyer toutes les pièces de ce mécano géant ?
+1 ^^