C’est un peu à reculons que mon amie Sarah m’a emmené voir le film Expendable 2, dernier avatar des actions movies, ces films de fusillades et de bastons où généralement les dialogues sont quasi inexistants. Eh bien j’avais tort. D’abord parce que Stallone restera toujours Stallone et que cet acteur est autre chose qu’un nez cassé et une montagne de muscles mais avant tout un comédien avec un sacré sens de l’auto-dérision et du comique de situation. Ensuite parce que sa collections de gros baraqués porteurs de flingues semblent prendre du plaisir à jouer cette suite, et ensuite parce que les répliques fusent souvent aussi vites que les canons de leurs 9mm. Franchement un bon petit moment de jouissance cinématographique, du vrai cinéma pop-corn.
Alors vous me direz quel lien avec le monde de l’aéronautique militaire qui nous intéresse généralement, bah justement j’y viens. L’un des personnages principaux de ce film est un ancien Canadair, transformé en un espèce de bombardier surréaliste, avec canon de 75mm, bidons de napalm, et crachotements de moteurs. Du bonheur, juste du bonheur. Mais là n’est pas le seul avion du film. Si on reste sur notre faim à la vue d’un Antonov An-24 qu’on aimerait voir voler, son aïeul l’An-2, excusez du peu, reste toujours aussi magnifique. Simon West, le réalisateur n’y a pas été avec le dos de la cuillère. Ici point de Pilatus PC-6 bidouillé pour ressembler à un coucou soviétique comme dans le premier James Bond venu, quand il faut du soviétique, il a du soviétique. Pour preuve j’en veux ce très rare Mi-24A, la version initiale et méconnue du fameux Hind. Niveau hélico le réalisateur nous régale également de très jolis plans (extérieurs & intérieurs) d’un Cougar volant sous la livrée de la Bulgarie. Sans compter la désormais célèbre scène d’ouverture, où Sly abat un MBB Bö-105 avec une… moto.
Non définitivement ce film est un régal, certes il n’ira sûrement pas aux Oscars, ne sera surement pas récompensé dans un quelconque festival pseudo-intello, mais il réussira à ravir et à faire rire ses spectateurs. Et ça en ces temps de crise, c’est juste ce qu’on demande à un film de divertissement.
PS : Et puis quel bonheur de voir Bruce Willis et Schwartzeneger faire une course poursuite dans un aéroport au volant d’une Smart…
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
2 Responses
Ouais, mais ils ont tous pris un sacré coup de vieux, il y a des gros plans qui font peur, il fait pas bon vieillir….. 😀
Hello,
Je viens de voir ce film et je l’ai trouvé très sympa pour ce qu’il est: un film d’action simple, léger, et sans message torturé: un bon gros divertissement en somme.
Par contre, point de « Hind A » à l’horizon!
J’ai bien vu un MilMi 8 « Hip », avec une partie avant modifié mais, non, pas de hind!
Voici quelques screenshots tirés du film
https://rapidshare.com/files/2741913316/HindA-HipX.zip
Vous constaterez que pour l’hélicoptère dans le film:
1-L’arrière basse du fuselage a une forme galbée et dispose visiblement d’une porte de chargement.
2-La poutre destinée au rotor anti couple est plus fine, libérant plus de place pour une rampe de chargement.
3-Le train atterrissage est fixe.
4-Le réservoir de flanc tribord est plus long que celui à bâbord. Ces renflements sont totalement absents sur tous les hind (de mémoire, cette différence est dû à la présence d’installations électriques embarqué, mais c’est à prendre avec réserve)
5-Les surfaces vitrées du cockpit sont différemment disposées: 9 vitres au lieux de 11. De plus le nez est clairement plus court que sur un HindA.
Ce que je ne comprends pas, c’est l’intérêt de toute cette modification: il est (relativement) facile de se procurer un Hind pour les besoins d’un tournage.
Voilà, voilà…
Ah j’oubliais presque: contrairement à ce que je croyait, vous aviez raison au sujet des cougar: la FA bulgare dispose bien d’AS532 (son petit nom romantique!), et non de pumas comme je le pensait. Preuve qu’on en apprend tous les jours 🙂
Bien cordialement.