Décidément l’appareil hybride de transport d’assaut MV-22 Osprey enregistre déconvenue sur déconvenue (NDLR : 2 crashs en avril et juin 2012). En effet, le voilà désormais devenu l’enjeu d’un désaccord diplomatique entre Washington et Tokyo. Sur le fond les civils japonais acceptent de moins en moins le survol de leur territoire par les appareils militaires américains, et notamment par cette étrange machine. Ses récents accidents y sont pour beaucoup. Le dossier est suffisamment important pour que Leon Panetta, le secrétaire américain à la défense, s’en saisisse en personne.
Panetta a donc ordonner que les vols d’Osprey soient immédiatement suspendus dans l’archipel nippon. En attendant un rapport attendu pour la fin août 2012, les douze machines présentes au Japon sont donc cloués au sol. Pour s’assurer le soutien de son homologue japonais, M. Satoshi Morimoto, Panetta n’a pas hésité à l’inviter à Quantico où sont basées plusieurs de ces machines et à les voir évoluer. Le ministre s’est déclaré satisfait, mais réclame toujours que les appareils restent au sol.
Au Japon, pays pourtant généralement calme et discipliné, le slogan « Osprey, go back to America » est devenu quotidien, au point même que certains le chantent sur le thème de l’hymne américain. Les autorités politiques locales craignent que cette affaire, au départ un simple fait divers, ne dégénère en crise majeure et n’engendre un sentiment antiaméricain de plus en plus fort, notamment au niveau d’une jeunesse qui ne veut plus supporter l’occupation militaire des USA. C’est à Okinawa que la grogne est la plus forte, car s’y trouve MCAS-Futenma, la base des MV-22.
Photo (c) US Department of Defence
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