L’US Air Force a recourt à des combats aériens simulés de grandeur envergure pour réhabitues ses pilotes à affronter des ennemis bien équipés car ceux-ci sont depuis dix ans déployés dans des zones où le ciel leur appartient.
Cette semaine sur la célèbre base aériennes de Nellis, située à proximité de Las Vegas, les pilotes de l’USAF ont dû faire face à des ennemis incarnés par d’autres pilotes américains avec des avions de chasse équipés de missiles sol-air et de brouilleurs.
Sur les théâtres d’opération où ils sont déployés, en Irak ou en Afghanistan, la situation est en général bien différente. Bénéficiant d’une supériorité totale dans les airs face à des insurgés dépourvus d’une aviation militaire ou même de défense antiaérienne, les équipages se contentent de mener des raids ciblés en soutien des troupes au sol la plupart du temps.
« Les compétences nécessaires pour le dogfigt traditionnel sont un peu rouillées », selon Steve Imonti, un ancien pilote de chasse qui aide à superviser les simulations.
Ainsi un pilote qui passerait plus de trois ans sans engranger des ennemis virtuels lors ces exercices, « la rouille commencerait vraiment à s’installer« , affirme ce directeur des programmes du 414e escadron d’entraînement au combat.
Le Pentagone attache une grande importance à réhabituer les pilotes à des missions dans un « environnement hostile », surtout depuis le retrait programmé des troupes US d’Afghanistan à la fin 2014.
Ces simulations mises en place après le Vietnam en 1975, après que les pilotes américains eurent subi de lourdes pertes. Baptisées « Red Flag », et mise en lumière par le fameux film Top Gun, il s’agit d’un match simulé entre 2 équipes.
Les pilotes de l' »équipe bleue » affrontent l' »équipe rouge » qui utilise des tactiques glanées dans les renseignements acquis sur l’Iran, la Chine ou d’autres ennemis potentiels. L’équipe rouge bien équipée possède des missiles sol-air. Elle peut même brouiller les radars, interrompre les communications ou déconnecter les ordinateurs d’un centre de contrôle.
Et si les officiers affirment que l’équipe rouge représente un ennemi « générique », les scénarios et les cibles choisis la font ressembler à des armées bien réelles comme les forces iraniennes.
Ces simulations, un peu délaissés à la fin de la Guerre Froide, ces grands exercices ont été réactivés en 2005, quand l’US Air Force y a alloué de nouveaux moyens.
Quand on est en train de voler et qu’on repère une traînée de fumée qui fonce vers son avion, ce n’est pas grave d’avoir la trouille, du moment que ça arrive pendant un exercice Red Flag », souligne le lieutenant-colonel Brian Morrison : « Comme ça, quand ça arrive en situation de combat, on peut se dire : Ca m’est déjà arrivé, je sais quoi faire ».
Pendant les exercices organisés cette semaine, les jeunes pilotes américains, qui ont volé avec des pilotes colombiens et émiratis, ont par exemple dû larguer des bombes sur une cible en évitant des missiles, secourir deux pilotes abattus ou tuer un dirigeant ennemi terré dans un abri.
Ils permettent aux pilotes de faire face à des situations similaires à celles qu’ils pourraient rencontrer si les Etats-Unis décidaient un jour de bombarder des installations nucléaires enterrées en Iran ou en Corée du Nord.
Source AFP, USAF
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