Avec l’été et ses chaleurs, vient souvent l’affluence de vacanciers parfois peu soucieux du bien-être de la nature, et notamment des domaines forestiers du sud de la France. Que ce soit dans les Alpes Maritimes, les Landes, le Var, la Corse, ou encore le Vaucluse ce sont généralement des centaines d’hectares de pinèdes, de garrigues, et de forêts qui s’en vont en flammes souvent par l’inconscience quand il ne s’agit tout simplement pas de la bêtise, voir carrément d’actes criminels. La nature doit être respectée, et les pompiers qu’ils soient au sol ou dans les airs ont autre chose à faire de leurs journées que d’aller tenter de réparer des erreurs parfois si facile à éviter.
Certes il est agréable pour les yeux de voir passer un Canadair jaune et rouge, un Tracker rouge et blanc, ou encore un Dash 8. Certes les norias d’hélicoptères bombardiers d’eau agissent vite et bien, dans des délais souvent très courts. Et certes encore le bombardement d’eau est une action gratuite, mais pas sans coût humain et économique. Oui, ça fait plaisir aux enfants de voir passer les gros CCF rouges et blancs des pompiers, les énormes engins de la Sécurité Civile, toutes sirènes hurlantes. Mais ces véhicules ne sont pas à la parade, ils vont juste essayer de sauver quelques centaines de mètres carrés de végétations, voire des maisons, et donc des vies.
Eviter un départ de feu est souvent lié à des actes simples : ne pas jeter dehors des mégots de cigarettes (même sur l’autoroute), ne pas faire de barbecue dans des zones boisées, débroussailler son jardin et devant sa maison, ne pas jouer dans la nature avec des pétards, éviter d’utiliser des motos cross dans les zones à fort potentiel incendiaires, éviter les feux de camps. Des choses naturelles mais pourtant si essentielles. Et toujours avoir son portable, pour avertir le 18 ou le 112 pour prévenir la chaîne des secours au plus vite d’un départ de feu.
Ce dimanche 15 juillet 2012 la saison des feux de forêts importants, ceux dépassant allègrement les 25 hectares de forêts brulés, a débuté. En Haute-Corse, il a fallu deux Tracker et trois Canadair pour venir à bout d’un feu à Feliceto. Sans compter les 150 sapeurs-pompiers des SDIS2A et 2B qui ont combattu toute la journée, la nuit, et une partie de la matinée du lundi pour préserver non seulement ce joli petit village mais aussi la nature environnante. Malgré ces moyens très lourds une cinquantaine d’hectares de végétations sont partis en fumée. Fort heureusement il n’y a pas de blessé à déplorer.
A Feliceto, le mistral s’est levé en début de soirée le dimanche, obligeant les Canadair a rejoindre leur base sur le continent, tandis que les Tracker retournaient se poser à Ajaccio. En effet, si le vent attise le feu il bloque également la progression des ABE, les avions bombardiers d’eau. Les deux hélicoptères locaux étaient pris sur d’autres départs de feux, la Corse ayant connu ce dimanche une dizaines de feux différents.
Gageons que malheureusement le feu de Feliceto ne sera pas le dernier de la saison, et que cette année encore les pompiers volants vont intervenir au plus près des flammes pour cracher leurs retardants au plus près des flammes, jouant ainsi un jeu dangereux mais néanmoins nécessaire pour guérir la nature de la bêtise humaine. Chapeau bas messieurs et mesdames. Mais n’oublions pas que les feux de forêts frappent partout, y compris loin des bases habituelles des Pélicans, comme en Alsace, en Bretagne, en Normandie, et même en Ile-de-France. Là par contre ne comptez pas trop y voir de Canadair… sauf cas extrême.
Photos (c) : Sécurité Civile, SDIS13, et Arnaud Lambert
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Une réponse
merci pour cet article
la première photo est splendide