Moins d’un mois après l’attaque tragique commise contre des fantassins et des gendarmes en Guyane par des orpailleurs, les ministères de la Défense et de l’Intérieur ont semble-t-il décidé de réagir fermement. Des unités des FAG (Forces Armées en Guyane) et de la Gendarmerie Nationale ont mené une vaste opération aéroportée de lutte contre l’orpaillage clandestin désignée Alatale Nui.
Deux Casa CN235 de l’Armée de l’Air ont ainsi prépositionné des troupes à Maripasoula, dont des marsouins du 9ème Régiment d’Infanterie de Marine. Des équipes de secours du SSA (le Service de Santé des Armées) étaient également de la partie, ainsi que de très discrets gendarmes d’élite du GIGN. Plusieurs hélicoptères d’assaut SA-330Ba Puma de l’ALAT et de l’Armée de l’Air transportaient les troupes sur les lieux d’orpaillage repérés à l’avance pour interpeller les contrevenants. Un Eurocopter EC145 de gendarmerie et un AS-555 Fennec de l’Armée de l’Air tenaient lieu de postes de commandement volants, tandis qu’un second Fennec, engagé en mode MASA (Mesure Active de Sûreté Aérienne) apportait un appui tactique non négligeable grâce à un tireur de précision et à son fusil.
Un total de soixante-dix sites de « chercheurs d’or » ont été identifiés et neutralisés par les forces françaises, et ce sans qu’aucun coup de feu ne soit tiré. Pour mémoire l’orpaillage est rigoureusement interdit sur le territoire nationale français, sans une licence dûment délivrée, et ce également dans les départements ultramarins. De ce fait, le lutte contre cette activité est prioritaire pour les autorités préfectorales locales.
Après la phase d’assaut des moyens de sécurisation et de transport (notamment aériens) sont laissés sur place par les FAG et la gendarmerie afin de protéger les représentants du Parquet chargés des investigations suite au décès des deux militaires fin juin. Les procureurs ultramarins et métropolitains en charge du volet judiciaire pourront donc réaliser leur missions en toute sûreté.
L’opération Alatale Nui marque la volonté franche des militaires français de reprendre la main dans les opérations contre les orpailleurs. Un fois encore l’Armée de l’Air et l’ALAT démontrent que peu de choses peuvent se faire sans leurs aéronefs.
Photos (c) Ministère de la Défense & Arnaud Lambert
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2 Responses
L’ALAT en Guyane…? J’aurais raté quelque chose? Me semble bien que c’est écrit Armée de l’Air sur les Puma…
Oui moi aussi ça m’a surpris mais c’est ce qui a été annoncé par le ministère…