Cette fois-ci ça y est, le salon aéronautique de Farnborough est officiellement lancé. Alors certes l’affiche n’est pas aussi alléchante pour les fanas comme nous que le Bourget 2011, mais indubitablement la guerre commerciale qui fait rage entre Airbus Indutries et Boeing Company va combler tous les économistes, journalistes, et autres experts aéronautiques pour les jours à venir. L’affrontement se jouera donc principalement sur le marché des avions de ligne, avec comme tête d’affiche les fameux monocouloirs si prisés actuellement par les compagnies aériennes.
Si l’avionneur de Seattle a quasiment inventé ce concept avec le 737-100 en 1967, il faut reconnaître que c’est son concurrent européen qui l’a largement développé vingt ans plus tard avec l’A320 et toute sa famille dérivée. Mais voilà l’un comme l’autre ont commencé à vieillir et ni les 737-800 et -900 d’un côté ni les A319 et A321 de l’autre ne semblaient pouvoir donner espoir à l’avenir. Et pour une fois c’est Airbus qui a dégainé en premier avec son A320Neo, un avion plus récent, plus propre (la donne environnementale est aujourd’hui un argument commercial de taille), et surtout moins gourmand en carburant. Celui ci a été l’une des grandes vedettes l’an dernier en France avec des commandes par centaines, réussissant même à éclipsé l’A380 et à faire oublier les déboires de l’A350.
La réponse de Boeing s’est grandement fait attendre, et même encore aujourd’hui elle laisse songeuse. En effet le B737Max n’existe que sur le papier, enfin surtout sur l’écran des ordinateurs des designers et ingénieurs américains. L’avion n’a en effet même pas été assemblé à l’état de prototype. Et pourtant il a déjà été vendu, et bien vendu à plusieurs clients dont la fameuse compagnie britannique Virgin Atlantic, propriété du célèbre homme d’affaire Richard Branson. Mais après le cuisant échec du Sonic Cruiser au début des années 2000 les dirigeants de Boeing ont su devenir modestes et prudents.
Toutefois ce ne sont pas les avionneurs russes, absents, qui parviendront à disputer le quasi monopole des deux constructeurs, ni même le Brésilien Embraer et le Canadien Bombardier plus axés sur les gros jets régionaux que sur de réels moyens courriers monocouloirs qui réussiront à arbitrer et donc à départager l’Américain et l’Européen. Je n’aborde même pas le cas des Chinois et des Indiens qui sont encore à des années de cette guerre économique. Non définitivement Airbus et Boeing, aussi indissociables et opposés soient elles, resteront les grandes vedettes de ce Farnborouh 2012.
Illustrations (c) Boeing Company & EADS
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Une réponse
Encore un avion en papier…….. ils sont forts les ricains pour vendre des avions virtuels, espérons pour les clients que la facture ne sera pas aussi salée que pour le « fameux » F-35 😆