Du 4 au 8 juin 2012 les forces aériennes espagnoles et marocaines ont participé à l’exercice commun Atlas 2012 visant à mutualiser leurs moyens de combat aérien et de soutien logistique. Cet exercice se déroulait principalement sur la base aérienne de Talavera la Réal, dans la région de Badajoz, non loin de la frontière avec le Portugal. Quelques éléments aériens espagnols furent cependant installés sur la partie militaire de l’aéroport international de Salamanque, un peu plus au nord, pour des raisons purement pratiques. Cet exercice a mobilisé au total environ trois cents personnes issus des deux forces aériennes.
L’Ejercito del Aires alignait pour l’occasion plusieurs de ses chasseurs Mirage F1 et quelques Aviojet d’entraînement. Ces derniers servirent principalement de plastrons volants. Trois Lockheed KC-130H de ravitaillement en vol étaient également utilisés pour soutenir les Mirage, tandis que deux Casa C295 et un C212 servaient au soutien logistique engagé dans l’exercice.
De son côté l’aviation marocaine avait apporté des chasseurs F-5E et F Tiger II et Mirage F1. Le soutien opérationnel était assuré par deux Lockheed C-130H Hercules transportant personnels et matériels, ainsi que d’éventuels pièces de rechange. Un jet d’affaire Gulfstream III fut même aperçu durant l’exercice, mais juste pour permettre à certains membres de l’état major de venir sur place.
Les pilotes et équipages ont ainsi pu s’entraîner ensemble, vérifier que leurs procédures étaient compatibles notamment dans le domaine des patrouilles de défense et de supériorité aérienne, et aussi pour certains voler sur les avions du voisin. Toutefois en l’absence de moyens électroniques lourds (Awacs, drones, avions antiradars, …) et d’hélicoptères cet exercice semblait assez peu convaincant. Il permit toutefois aux spotters locaux de faire de belles photos d’avions aux livrées « exotiques » comme les Tiger II marocains.
Si le principe d’intégrer les pays maghrébins dans des exercices est largement souhaitable on est en droit de se demander si un exercice binational n’est pas finalement une perte de temps, tant la possibilité d’une intervention similaire semble éloignée de la réalité de terrain. Une participation de l’OTAN ou de l’UE apporterait, outre un support opérationnel et logistique conséquent, une crédibilité assurée. Peut être qu’à l’avenir Espagnols et Marocains l’ouvriront à la France, au Portugal, ou encore à l’Italie, tous trois proches géographiquement et politiquement.
Photos (c) Ejercito del Aire
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3 Responses
Pardon, mais que signifie « plastrons volants »?
Merci:).
Ce sont des aéronefs, généralement des jets d’entraînement, qui jouent le rôle d’avions agresseurs mais sans toutefois emporter d’armement. Ils peuvent néanmoins disposer d’un simulateur de tirs de missiles air-air. Ces plastrons volants permettent bien souvent de combler un vide en matière d’avions de combat lors des exercices.
😀 😀 😀
Je vois très bien, merci=).