Certes la Guerre Froide est finie depuis maintenant une bonne vingtaine d’années, certes la menace ne provient plus vraiment de l’est, certes les infrastructures aériennes coûtent chères mais là faut reconnaître que la fermeture de la Base Aérienne 128 de Metz Frescaty a quelque chose de vraiment triste. D’abord parce que cette implantation était une des plus anciennes de notre histoire aéronautique, puisque antérieure à la Première Guerre Mondiale.
Ensuite parce que l’histoire de cette base fut une des plus riches de l’aventure aéronautique militaire de notre pays avec des machines aussi différentes que les Zeppelins, la plus part des biplans allemands de la Grande Guerre comme le Fokker D-VII, puis lorsque la Moselle revint dans le giron de la République des machines comme le Potez 25, le Morane-Saulnier MS-225, jusqu’au Bloch MB-152. La Seconde Guerre Mondiale vit le retour des aviateurs allemands à Frescaty avec entre autres leurs bimoteurs Messerschmitt Bf-110, puis les Junkers Ju-88 de chasse de nuit.
Le 29 mai 1945 l’aérodrome militaire redevint français. Et là ce fut d’abord le North American F-6, la version reco du P-51D, avant le passage sur jet de combat et le Republic F-84F. Et enfin le Mystère IVA le dernier jet de combat utilisé de manière habituelle sur ce terrain. Après lui, rien ??? Non pas du tout, après lui les multimoteurs et les appareils de servitude.
Ces dernières années des machines comme le SOCATA TBM-700 de liaison, Le Transall Gabriel de guerre électronique, ou encore les hélicoptères Eurocopter AS-550 Fennec d’entraînement et de formation avancée. Par ailleurs les gendarmes aussi ont dû déménager leur AS-350B Ecureuil.
Alors oui l’Armée de l’Air quitte désormais Metz, c’est une page qui se tourne pour cette région et pour les militaires. Mais surtout c’est une occasion de s’intéresser à ce terrain d’aviation qui passa tout de même quelques décennies à changer de mains entre Allemands et Français, et ça c’est pas rien. Entre le jeudi 21 juin, date de cette cérémonie, et le 31 août date administrative de cette fermeture la BA-128 va encore fourmiller… mais de cartons, de transpalettes, de chariots élévateurs, et de camions de déménagement.
Photos (c) Armée de l’Air & Musée de l’Air et de l’Espace.
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
4 Responses
J’ai quitté l’uniforme depuis un moment, mais mon passage à Metz au sein du RLA est un de mes meilleurs souvenir. Metz ferme, le Neu-Neu renaît, l’histoire de notre aviation n’est pas terminée.
Encore une BA qui ferme ,quand va t’on s’arrêter?René59
parachutiste au r.l.a , je suis de la 85.02, epoque merveilleuse, seul regret, ne pas etre resté, quand on est jeune , on est…..béte!.. et aujourd’hui il m’arrive tres frequemment de passer devant et de » cafarder » …je rentre, je franchis les portes et suis transporté quelques 27 ans en arriere, c’est etrange comme sentiment et telment emouvant…on a beau dire, la jeunesse,il y a que ça de vrai…mais aujourd’hui, tout ferme, et surtout les casernes!!!..ou va t’on ?!..bise a tous et…go!!!
La gendarmerie reste sur place avec 2 hélicos dans un espace clos de 10 hectares, avec 3 hangars dont le double hangar de l’ancien « accueil réacteurs ». La météo rejoint la gendarmerie dans cet espace.
On parle d’un conservatoire aéronautique sur la plateforme… .