La photo du mercredi (ah bon, on est jeudi ! Ben j’ai dû passer dans une faille spatiotemporelle) , c’est le cliché que j’ai sélectionné cette semaine, car il a retenu le plus mon attention parmi toutes celles que j’ai eu l’occasion de visualiser ces derniers temps.
Cette semaine, ce n’est même pas une photo mais plutôt une illustration pour vous raconter une de ces belles histoire de l’aéronautique militaire. Je vais vous la conter en évitant tout de même de commencer par : « Il était une fois… »
Nous sommes le 10 mars 1967 au Vietnam, lors d’un bombardement deux F-4 Phantom biplaces sont touchés par les batteries anti-aériennes. Le plus touché est celui du lt. Aman. Ses réservoirs ont été touché, il perd rapidement son kérosène et n’en aura plus assez pour se faire ravitailler au-dessus du Laos. Afin d’éviter que Aman et son coéquipier Houghton soient obligés de s’éjecter en territoire hostile, son ailier Bob Pardo décide … de le pousser !
Il essaye tout d’abord d’utiliser le compartiment du parachute de freinage mais il doit renoncer rapidement à cause des turbulences. Puis Pardo a l’idée d’utiliser la crosse d’appontage dont sont équipés les Phantoms pour atterrir sur les porte-avions. Et cela fonctionne, en utilisant comme point de poussée la base de son pare-brise. Pardo demande à Aman de couper ses réacteurs dont le peu de poussée résiduel les gêne plus qu’autre chose.
Même si à plusieurs reprises, il doit se repositionner et que son pare-brise s’est fendu, il arrive à diminuer grandement le taux de descente des deux avions. Mais un des deux réacteurs de l’avion de Prado, qui a aussi été touché, tombe en panne et les 10 dernières minutes de vol se font sur un seul réacteur. Après avoir poussé son coéquipier sur près de 140 km, Pardo tombe en panne de carburant.
Mais ils ont atteint le Laos à une altitude de 1800 m. Trop bas pour rejoindre un aéroport, ils s’éjectent tous les quatres et seront rapidement récupérés par des hélicoptères de sauvetage. Même si dans un premier temps Bob Pardo fut blamé de n’avoir pas sauvé son propre avion, il fut plus tard décoré.
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8 Responses
La série JAG semble vous donner l’inspiration ces temps derniers 😆 (le C-130 appontant était aussi montré dans cette série)… Ils y montraient un F-14 en train d’en pousser un autre de la même façon, mais dans les Balkans cette fois. Au début, je n’y ai pas cru, puis ils ont raconté l’histoire que vous avez relaté dans l’article, et là j’ai été très étonné que ce soit possible de faire ça !!!
Décidément, je pensais en avoir vu beaucoup des épisodes de JAG mais non je ne l’ai pas vu ni l’un ni l’autre…
Je connaissais déjà cette histoire, c’est incroyable de bravoure, de courage et d’astuce, tout ça dans une zone de guerre où ils n’étaient pas à la fête. Franchement, je leur tire mon chapeau.
Et là 2 Mig dans leurs 6H!!!
Facultée d’adaptation (d’improvision) étonnantes chez les pilotes U.S!
bonjour
c ‘est vraiment une belle histoire que vous nous contez là , je ne la connaissais pas , la camaraderie et le courage des hommes sont incroyables dans les pires situation , on ne peu que respecter des actes comme ceux- la .
merci .
amicalement .
manuel .
j’étais sceptique, mais c’est confirmé sur le site de Boeing
http://www.boeing.com/defense-space/military/f4/pardopush.htm
Chapeau bas !
Merci pour le lien…
Oui c’est dingue d’y avoir pensé et surtout dans la situation de conflit.
Ca montre un énorme sang-froid de la part des pilotes, un entrainement de haut niveau et des machines de grandes robustesses et donc bien fabriquées.
Non c’est sûr que je vois pas les pilotes F-35C faire de même au-dessus de l’Iran même dans TOP GUN 2 😆