Les négociations entre Dassault Aviation et les Emirats arabes unis (EAU) concernant la vente de Rafale seraient suspendues. Depuis 2008, les deux partis tentent de s’accorder sur la vente de 60 avions de chasse, un contrat qui semblait acquis.
Le 26 juin, le Figaro (propriété de Serge Dassault) publiait un article sur le recours des EAU à la technologie et à des sociétés israéliennes pour sécuriser leurs frontières face à la menace iranienne. Cette information a fait peu de bruit en France, mais a suscité un tollé dans le monde arabe. La presse du Proche-Orient a repris cette information en accusant les émirats de s’allier avec Israël. Ce qui aurait provoqué la réaction suivante du prince héritier d’Abou Dhabi: « M. Dassault est propriétaire du Figaro, il m’a poignardé dans le dos, les discussions (sur le Rafale) sont terminées » selon un haut responsable français à l’agence Reuters.
Les autorités françaises espèrent que les Emiratis reviendront sur leur décision, mais une autre information doit les inquiéter. Les Emirats sont récemment entrés en contact avec Boeing, pour obtenir des renseignements techniques sur le F-18. L’avion de chasse américain, d’une conception plus ancienne, pourrait devenir un concurrent direct du Rafale dans sa version modernisée Super Hornet.
Pour contrebalancer l’influence de l’Iran, les États-Unis lancent actuellement une importante offensive commerciale au Moyen-Orient. Un contrat de 50 milliards d’euros va être signé avec l’Arabie Saoudite (avions de combats, hélicoptères, bombes et missiles). Avec les autres contrats signés avec le Koweït et les EAU, l’Oncle Sam devrait vendre pour 91 milliards d’euros d’armes à ses alliés de la région.
Les négociations autour du Rafale étaient pourtant très avancées. Le 15 juin dernier, le ministre de la Défense Hervé Morin assurait que la vente était en voie de finalisation. Rappelons que des modifications sur l’avion « de série » avaint été exigées par Abu Dabhi, et que la France s’est engagée à en payer une partie. Alors que rien n’est encore signé au Brésil, ce revirement de situation vient hypothéquer l’avenir du Rafale à l’international.
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