EADS espère se « venger » en vendant plus de 200 A400M aux Etats-Unis

a400m

L’avionneur européen Airbus Military a fait part lundi de son ambition de vendre dans les années à venir aux États-Unis environ 210 A400M, son avion de transport militaire.

Les déclarations, du directeur d’Airbus Military, Domingo Urena, surviennent alors que le groupe EADS, a renoncé, avec son partenaire Northrop Grumman, à l’appel d’offres de l’armée américaine pour des avions ravitailleurs.  Ce contrat au cahier des charges biaisé, pour lequel Boeing reste seul en lice, est estimé à 35 milliards $ US.

Airbus espérait vendre au cours des 30 prochaines années 500 A400M à des pays qui ne participent pas au programme à l’heure actuelle, dont 210 aux États-Unis.

Pour l’avionneur européen, « c’est un pays-clef ». Il est trop tôt pour dire si Airbus recherchera un partenaire ou se lancera seul. « C’est sûr que dans le marché américain, si nous avions un partenaire américain, effectivement ça nous donne un point d’entrée », a reconnu Domingo Urena.

Il a refusé de dévoiler un prix catalogue à l’exportation pour l’avion militaire, précisant simplement qu’il serait « concurrentiel« . L’A400M sera en tout cas en concurrence avec d’autres appareils militaires, comme le C-130J Super Harcules de Lockheed Martin et le C-17 Globmaster III de Boeing. Mais les capacités du C-130J sont loin d’être celles de l’A400M et le programme C-17 est au point mort en terme de contrat. Donc, il y un bon espoir

Pour rappel, les sept pays clients de l’A400M (Belgique, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Luxembourg, Espagne et Turquie) affichent une commande totale de 180 appareils. La Malaisie en a commandé quatre. Domingo Urena a expliqué que la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne recevront les premiers avions militaires.

Airbus espère lancer les livraisons courant décembre 2012. Quatre avions sortiront des lignes d’assemblage cette année. Les pays clients ont accepté le 5 mars de payer quelque 3,5 milliards d’euros de surcoûts du projet afin d’assurer la survie du programme, qui a accumulé près de quatre ans de retard.


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Gaëtan
Passionné d'aéronautique et formateur en Web et PAO, il est le fondateur, en 1999, de l'encyclopédie de l'aviation militaire www.avionslegendaires.net. Administrateur et rédacteur en chef du blog, il vous fait partager ses avis et coups de coeur (ou de gueule) sur l'actualité aéronautique.
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Commentaires

3 Responses

  1. Bonsoir,

    On est toujours dans le rêve d’un grand marché de l’armement transatlantique. Pour les avions ravitailleurs, il semblerait que l’avion d’EADS soit meilleur que celui de Boeing, tant en terme de coûts « globaux » que de capacités.

    Et donc, si pour un pétrolier volant on n’a pas voulut le reconnaître, dans l’hypothèse que ce soit vrai, il faudrait qu’en « échange », les américains reconnaissent que l’A400M est magnifiquement placé pour évincer le C130J Super Hercules ? La pilule est plus grosse qu’un C-5B Galaxy !

    Mais pourquoi pas ? Le marché américain s’est ouvert, un peu, aux européens. Sous condition de l’américanisation des sociétés qui compte y vendre et avec obligation d’y installer des chaînes de production si c’est possible.

    L’enjeu reste considérable, derrière tout ces programmes, il y a l’existence d’un mythe pour une partie du monde (l’Europe) : les américains sont les meilleurs.

  2. je rappelle que le C-17 a des reacteur et se long d’étre pratique sur les piste non preparé

  3. Thibault, en ce qui concerne la supériorité américaine, cela reste discutable.
    Je pense que les US pocèdent effectivement le meilleur budget de recherche au monde mais pour le reste, les idées et la conception, beaucoup de pays n’ont plus grand chose à envier !
    Quand on lit les derniers articles par exemple, le rafale semblerait être un avion qui surclasserait le F-22 ou F-35 en combat direct mais avant cela resterait un problème même si des radars sont déjà au point pour les détecter. Ensuite, les russes et indiens mettent au point un équivalent au F-22. Ou bien encore l’A400M pointe le bout de son nez et enfin les Tankers-volant « made in Europe » ré-apparaissent.
    Alors je dirai que le fossé se reduit considérablement.
    La seule différence est dans les techniques de vente, là, les américains sont vraiment performant et puis leur sacro-saint marché reste protéger sauf pour des produits mineurs.
    En conclusion, le tanker-volant, l’A400M et même le rafale sont des produits trés attractifs pour les américains mais ce serait désavouer leur industrie et ça, ce n’est même pas envisageable donc le seul moyen de vendre chez eux, est, comme avec les chinois pour Airbus, produire aux US et c’est dommage pour nos emplois.
    Donc tant que la signature en bas à droite n’est pas apposé sur les bons de commande, les américains restent les meilleurs pour mettre le doute chez les acheteurs potentiels de nos merveilles.

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