Sud-Est SE.212 Durandal

Fiche d'identité

Appareil : Sud-Est SE.212 Durandal
Constructeur : Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Sud-Est (SNCASE)
Désignation : SE.212
Nom / Surnom : Durandal
Code allié / OTAN :
Variante :
Mise en service : 1957
Pays d'origine : France
Catégorie : Avions expérimentaux
Rôle et missions : Chasseur intercepteur

Sommaire

“ éclipsé par le Mirage III ”

Histoire de l'appareil

Dans les années 1950, l’industrie aéronautique française fut une des plus fleurissantes d’Europe, capable même de faire de l’ombre aux tous puissants avionneurs britanniques qui surfaient encore sur leurs succès datant de la Seconde Guerre mondiale. La plus part des avionneurs français étaient alors des sociétés semi-publiques, à l’exclusion de Breguet et de Dassault, et ne concevaient alors que des appareils en vu de les fournir à la renaissante Armée de l’Air, qui essayait de reconquérir sa place sur l’échiquier mondial.

En effet, avec la montée en puissance des constructeurs soviétiques, les nations alliées des États-Unis au sein de l’OTAN devaient rivaliser d’ingéniosité pour concevoir des appareils de combat capable de damer le pion aux hordes de MiG, Tupolev, et autres Sukhoi censés prêts à attaquer l’Europe occidentale. La France, soucieuse de conserver son indépendance industrielle vis-à-vis de Washington et de Londres, se lança donc dans une multitude de programmes aéronautiques, dont certains très ambitieux, menèrent à des prototypes très efficaces. Parmi ceux-ci figure le Sud-Est SE.212 Durandal.

Issu du même programme que celui qui déboucha sur le Dassault MD-550 Mystère Delta, le Durandal fut conçu dès le départ comme un appareil de supériorité aérienne et d’interception de grande qualité. Si le cahier des charges d’origine prévoyait un chasseur léger, la Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Est (SNCASE ou Sud-Est) s’orienta pourtant vers une machine plus complexe. En effet les ingénieurs cherchèrent à concevoir un jet de combat capable à la fois d’emporter un missile air-air, mais également d’effectuer des missions d’appui rapproché, ou encore d’interception anti-bombardier. Dans ce dernier cas de figure, typique de la Guerre Froide, le nouvel avion, désigné SE.212 devait être à même de tirer 24 roquettes air-air de 68mm en deux salves.

Les designers et concepteurs de Sud-Est se lancèrent alors dans l’étude et le développement d’un chasseur considéré alors comme étant de facture assez classique. Monoplan à aile basse delta, l’avion disposait d’un empennage monobloc delta et d’un train d’atterrissage classique escamotable vers l’arrière. Il disposait d’un point d’accrochage central pouvant recevoir le missile air-air Nord AA-20 ou Matra R-52, mais également un pod-canon DEFA pour deux armes d’un calibre de 30mm, ou deux bombes de 500kg, ou encore un panier à 24 roquettes air-air de 68mm.Le nez de l’avion était tronqué, à l’image du North American F-100 ou du Dassault Super Mystère B.2, alors tous deux en service à cette époque, et servait d’entrée d’air pour le turboréacteur SNECMA Atar 101F, principal propulseur de l’avion. Le SE.212 fut également doté d’un moteur fusée d’appoint SEPR-75 de 750kgp. L’avion fut baptisé Durandal, en rappel de la légendaire épée du héros médiéval français Roland. Le SE.212 Durandal vola pour la première fois le 20 avril 1956.

Le turboréacteur Atar 101F se révéla rapidement relativement inefficace pour servir correctement le Durandal. C’est la raison pour laquelle le motoriste décida de le remplacer par un Atar 101G plus puissant mais surtout plus moderne, et plus fiable. Pour ce faire la SNCASE construisit un second exemplaire. Celui-ci effectua son vol inaugural le 30 mars 1957.

Durant sa période d’essai le second Durandal établit plusieurs record d’altitude et de vitesse pour ce type de machine. À cette occasion le SE.212 vola à des vitesses de Mach 1.36 et Mach 1.57 et atteignit l’altitude opérationnelle de 12 300m. Malgré ses indéniables qualités de vol le Durandal présentait un défaut important par rapport à son principal concurrent : il était incapable d’atteindre Mach 2.

C’est la raison pour laquelle le SE.212 Durandal ne fut pas commandé en série par l’Armée de l’Air qui préféra se reporter sur l’avion de Marcel Dassault, le Mirage III. Toutefois le SE.212 poursuivit ses vols d’essais au profit du Centre d’Essais en Vol de Brétigny-sur-Orge. Il fut définitivement arrêté en décembre 1958. De nos jours l’un des deux Sud-Est SE.212 Durandal est préservé au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget. Le Durandal fut le dernier avion de combat conçu et développé par la SNCASE.


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Photos du Sud-Est SE.212 Durandal

Caractéristiques techniques

Modèle : SNCASE SE.212 Durandal
Envergure : 7.44 m
Longueur : 12.07 m
Hauteur : 0.00 m
Surface alaire : N.C.
Motorisation : 1 réacteur SNECMA Atar G-3
Puissance totale : 1 x 4500 kgp. et 1 fusée SEPR 75 de 750 kgp
Armement : aucun
Charge utile : -
Poids en charge : 6700 kg
Vitesse max. : 1667 km/h
Plafond pratique : 16500 m
Distance max. : 0 Km (NC)
Equipage : 1
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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du Sud-Est SE.212 Durandal

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